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diaphane express

22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 20:59

- putain j’vais t’niquer ta gueule salope, c’est pas une meuf qui fait la loi

- taisez-vous mais taisez-vous !

c’est pas l’histoire d’une prof ce film, c’est le constat d’une société, de parents plus habitués au civisme des CAF qu’à l’éducation de leurs progénitures, c’est l’œil du caïd sous le canon du révolver et qui cite Molière,

- ça y est, tu baisses les yeux,

les filles s’en rappelleront et la gâchette dénonce d’autres souffrances, ce passé commun qui fait les peuples avoir le devoir de s’aimer ! du sable stérile aux fragilités de craie et d’argile, les terres portent les mêmes morts, chairs et cendres, au bout du portable des lambeaux de vies,

- madame vous ne maitrisez plus votre classe,

l’orifice tueur a changé de main et  le narcissisme aveugle des prélats du pouvoir rend toute vérité absurde, cette utopie est racine, voila que la prof est élève, même survie,

- donne-moi l’arme,

le bateau est le même qui tangue et prend l’eau, juste un genou entrevu entre la jupe culotte et les bottes puis tous ces dogmes régressifs englués de morale si loin du soubresaut, voila que l’image ose et dit les choses,  du désespoir au partage,
du non-dit au dit !

- …



vous passez, vos ombres font comme moi et n’osent se poser, laisser un effleurement ou un cri

et puis quelquefois la cause est telle, et c’est réconfort dans la boite aux lettres

avec son accord ce texte est prolongement concret à ce succinct billet,

à noter tristement que ce film n’est diffusé que dans très peu de salles, les majors sont plus préoccupés par le fric que par la réflexion…

heureusement rien ne peut encore censurer le témoignage, merci chrystelyne

Ce film je l'ai vu, enregistré et revu avec ma fille, prof débutante et qui enseigne en banlieue après avoir  été stagiaire et surveillante  en ZEP, je travaille moi en collège, c'est dire si ce film  pour nous est parlant ! enfin du vrai, du vécu sans langage de bois, la  triste et dramatique réalité sur  le gâchis, l'incommunicabilité, le pouvoir, l'abus de pouvoir etc. ! enfin les mots disent, les  images montrent et on en a pris plein la gueule de cette vérité et pourtant elle et moi on savait alors j'imagine pour ceux  qui ont encore des illusions, et en prime l'interprétation magistrale et si  juste d'Adjani ! il faut voir ce film et croire à tous ce qu'il met en lumière, à tout ce qu'il révèle, tout comme le bouquin et film entre les murs, pas d’exagération, un réalisme cru qui fait mal et surtout ne pas croire les profs bien pensants, qui enseignent en milieu protégé et qui font un tout autre métier et ignorent en toute bonne foi ou parfois font semblant d’ignorer et nient ce qui se passe ailleurs ! l’insupportable d’un revolver pour pointer tous les écueils, tous les manques, tous les abus, toutes les démissions, la violence extrême pour enfin se parler, être entendu et  faire passer le message, un message qui traverse l’écran  pour nous atteindre de plein fouet avec notamment tout le symbolisme de l’image final caïds, une rose à la main et fille en jupe  ensemble, à l’écoute ! Alors  politiques, institutions parents, continuerez-vous à démissionner et à gâcher, à pervertir vos enfants, nos enfants !!!!!!!!!! Merci Daniel d’être le relais de ce  film !

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commentaires

R
Ce film, je voulais le voir.Le temps de me retourner, il n'était plus en salle... Ils n'allaient quand même pas bloquer une salle, pour un film qui met le doigt là où ça gratte..Je viens de découvrir ton blog, mais je reviendrai le visiter à fond (pas le temps là), car j'apprécie tes mots.Bon dimanche à toi. 
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D
<br /> bonjour Renard et bienvenue<br /> tu verras ce film tôt ou tard, il ne saurait tarder à sortir, il va rester encore pour longtemps un triste constat mais franc et sans déguisement, on en reparle d'accord<br /> et puis j'ai ainsi découvert un autre univers d'images et de mots, à bientôt ici ou là...<br /> <br /> <br />
C
OK Daniel ,avec plaisir et je suis touchée et flattée par ta demande , je mettrai un lien sur mon blog ! bises chrystelyne
Répondre
C
Ce film je l'ai vu, enregistré et revu avec ma fille   prof débutante  et qui enseigne en banlieue après avoir  été stagiaire et   surveillante  en ZEP, je travaille moi en collège,  c'est dire  ci ce film  pour nous  est parlant   !  enfin du vrai , du vécu  sans   langage de bois , la  triste  et dramatique  réalité   sur  le gâchis  , l'incommunicabilité , le pouvoir, l'abus de pouvoir  etc. !  enfin les mots disent,  les  images montrent  et on en a pris  plein la gueule de cette  vérité  et pourtant elle et moi on savait  alors j'imagine pour ceux  qui ont encore  des illusions , et en prime  l'interprétation magistrale  et si  juste  d'Adjani !  il faut voir ce film et croire  à tous  ce qu'il met  en lumière, à tout ce qu'il révèle , tout comme le bouquin et film entre les murs, pas d’ exagération ,  un réalisme cru  qui fait mal  et surtout  ne pas croire les profs bien pensants,  qui enseignent  en milieu protégé et qui font  un tout autre métier et ignorent en toute  bonne foi  ou parfois  font semblant d’ignorer et nient ce qui se passe  ailleurs ! l’insupportable  d’un revolver pour pointer  tous les écueils, tous les manques, tous les abus,  toutes les démissions , la violence extrême pour  enfin se parler, être entendu et  faire passer  le message ,un message qui traverse l’écran  pour nous atteindre  de plein fouet avec  notamment tout le symbolisme de l’image final caïds  ,une rose à la main et fille en jupe  ensemble , à l’écoute ! Alors  politiques, institutions parents  continuerez-vous  à   démissionner  et  à gâcher, à pervertir  vos enfants nos enfants !!!!!!!!!! Merci Daniel d’être le relais de  ce  film ! Bises chrystelyne
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D
<br /> merci chrystelyne, puis-je mettre ta réponse à la suite de mon texte ?<br /> je t'embrasse<br /> <br /> <br />
V
Un  ami m'a parlé de ce filmton poème en flammes me donne en vie de le voirAdjabni  est pour moi l'ésuivalent de nos plus grandes tragédiennes
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D
<br /> merci Viviane tu fais ce que je n'ose moi qui te visite tous les jours et ne laisse d'empreintes<br /> Isabelle fut l'Ondine, creux de fantasmes, puis je là vîs dans Possession de Zulawski si loin de Margot, et toujours belle avec ce regard comme tu l'écris nimbé de tragédie<br /> une grande dame et qui sait prendre parti<br /> merci Viviane pour l'échange<br /> <br /> <br />

voyages immobiles

pétrir les nuées,

ce jus d’humain

écarlate et bleu parfois

aux stries asséchées,

des paradoxes d’histoire

font les aubes béates,

se pencher au miroir tremblotant,

s’y voir et plonger la main

à tâtons y cueillir l’amour

city.jpg

viens,

il traine ici des relents de soufre,

ces nuits d’uniformes

de cagoules et de coups,

palper les vides,

filets d’égoïsme, d’ignorance,

gris et encore cramoisis,

villages bombardés,

vos crachats meurtriers font les différences,

aux arrières cours,

les limousines et costumes veillent,

cravates au fond des banques,

transis mais toujours à l’affut,

retrouver la rue,

le droit de dire, de se préserver…

 

viens,

on va se faire des baisers,

se toucher et frémir,

se plonger en iris,

dire caresses et mots,

faut surmonter comme excrément peut-être,

leur héritage,

leurs protocoles et tabous,

et si les gestes sont mêmes,

les échéances dévoreuses et lénifiantes,

ne laissent en germes

que déserts et murs,

sur la vitre,

méandres de pluie,

ta peau aux confins d’étoffe,

survivance éphémère et fragile,

faire avec l’instant…

thailande.jpg

viens

ne pas se perdre au fond des jungles,

aux chauds effrois du désert,

aux spasmes du fleuve, tourmenté et haletant,

chercher le parasite au tréfonds du poil,

ces sourires édentés,

de sagesse, d’aride et de moussons,

les peaux se touchent, se mêlent,

engluées,

débris de marécages, forêts tatouées au bitume,

filets qui suintent, dépouillés de frémissements,

glaces orphelines et mourantes,

on tend même plus la main

pour dire au secours, pour connaître l’autre,

des bruits de sirène et de moteurs,

si loin de l’ocre cloaque des eaux nourricières,

et ces marbrures vérolées qui veinent l’argile,

sagesse.jpg

viens

traversons ensemble

la courbe de brume et ces vagues d’illusions,

dans leur coupe, le sang du sacrifice

tout comme la bombe dans l’autobus,

l’âme a perdu son âme,

à l’ombre de l’édifice, pèlerins affamés d’ailleurs,

englués de certitudes,

croix, croissant, étoile,

la mitraillette aux portes du temple,

et des voiles de drapeaux et d’armures,

derniers battements de cœur,

mais restent les légiférants,

et nous courbés, boucliers d’égoïsme,

muets et tremblotants,

voila quelquefois des mains qui se serrent,

les bouches fumantes des sillons chuchotent,

aux reflets aveugles des cités,

je suis à genou ?

peut-être avec toi,

juste au nom de l’humain…

auroville.jpg

...

Dans L'armoire

une présence

...un peu de douceur,
dans un monde de brutes...