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diaphane express

27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 20:30

allez ma plume, relève toi de cette page terne,

tu sais bien que ça bouillonne au-dedans,

viens piquer mon cœur,

viens le réveiller de cette léthargie pré mortelle,

tu sais,

tous ces rêves au demi levant qui finissent par se suivre

mais ou veulent-ils m’emmener ?

on dit coucher sur le papier,

ces mots placébo

et ta dextérité sournoise  à tisser ces méandres noirâtres

pour en bâtir des notes, des phrases, des idées,

la feuille tremble à ces tatouages,

ma plume, bouscule moi, fais lumière à mes vivres,

réveille ma soumission béate,

mon engoncement autiste,

viens relier ce fil ténu du mutisme au testament,

verbal et illusoire

 

il se fait tard,

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commentaires

V
<br /> <br /> Ah... je désespérais de la lire cette belle harangue ;o))<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> quelle belle surprise, je vais te lire réguliérement, on pourrait dire que je me nourris des autres, il reste l'eau au fond du puits mais plus envie de tirer les seaux... merci Viviane, c'est une<br /> grande joie<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> "modestes, modestes " , comme tu y vas ! c'est là que tu es modeste , trop modeste ( et c'est pas d'aujourd'hui ! oups , je vais être censurée) ;seul "bémol" à ton com , moi , je n'aurais pas<br /> utilisé le mot " défécation" , j'l'aime pas ! j'aurais plutôt utilisé " mascaré intime " ; ça "nettoie , coule autant mais en plus ça roule et surtout , c'est beau .<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
D
<br /> <br /> j'aurais voulu , j'aurais pu ( enfin façon de parler puisque jamais je ne pourrais écrire comme toi ) écrire ces mots "flèches" , oui , j'aurais aimé.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
D
<br /> <br /> merci dysis, je te sais recevoir et comprendre ces modestes appendices posés là comme une sorte de défécation intime, je t'embrasse<br /> <br /> <br /> <br />

voyages immobiles

pétrir les nuées,

ce jus d’humain

écarlate et bleu parfois

aux stries asséchées,

des paradoxes d’histoire

font les aubes béates,

se pencher au miroir tremblotant,

s’y voir et plonger la main

à tâtons y cueillir l’amour

city.jpg

viens,

il traine ici des relents de soufre,

ces nuits d’uniformes

de cagoules et de coups,

palper les vides,

filets d’égoïsme, d’ignorance,

gris et encore cramoisis,

villages bombardés,

vos crachats meurtriers font les différences,

aux arrières cours,

les limousines et costumes veillent,

cravates au fond des banques,

transis mais toujours à l’affut,

retrouver la rue,

le droit de dire, de se préserver…

 

viens,

on va se faire des baisers,

se toucher et frémir,

se plonger en iris,

dire caresses et mots,

faut surmonter comme excrément peut-être,

leur héritage,

leurs protocoles et tabous,

et si les gestes sont mêmes,

les échéances dévoreuses et lénifiantes,

ne laissent en germes

que déserts et murs,

sur la vitre,

méandres de pluie,

ta peau aux confins d’étoffe,

survivance éphémère et fragile,

faire avec l’instant…

thailande.jpg

viens

ne pas se perdre au fond des jungles,

aux chauds effrois du désert,

aux spasmes du fleuve, tourmenté et haletant,

chercher le parasite au tréfonds du poil,

ces sourires édentés,

de sagesse, d’aride et de moussons,

les peaux se touchent, se mêlent,

engluées,

débris de marécages, forêts tatouées au bitume,

filets qui suintent, dépouillés de frémissements,

glaces orphelines et mourantes,

on tend même plus la main

pour dire au secours, pour connaître l’autre,

des bruits de sirène et de moteurs,

si loin de l’ocre cloaque des eaux nourricières,

et ces marbrures vérolées qui veinent l’argile,

sagesse.jpg

viens

traversons ensemble

la courbe de brume et ces vagues d’illusions,

dans leur coupe, le sang du sacrifice

tout comme la bombe dans l’autobus,

l’âme a perdu son âme,

à l’ombre de l’édifice, pèlerins affamés d’ailleurs,

englués de certitudes,

croix, croissant, étoile,

la mitraillette aux portes du temple,

et des voiles de drapeaux et d’armures,

derniers battements de cœur,

mais restent les légiférants,

et nous courbés, boucliers d’égoïsme,

muets et tremblotants,

voila quelquefois des mains qui se serrent,

les bouches fumantes des sillons chuchotent,

aux reflets aveugles des cités,

je suis à genou ?

peut-être avec toi,

juste au nom de l’humain…

auroville.jpg

...

Dans L'armoire

une présence

...un peu de douceur,
dans un monde de brutes...