Présentation

  • : Diaphane
  • : Ecriture, poésie, politique
  • Contact

au présent

50 ans
et ce petit cadeau

Chercher En Ce Lieu

mouvances

quand l'image appuie le mot
voyages, rêveries, musiques

Archives

diaphane express

6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 22:07

la flamme chancelle
les mots tremblent sur le pupitre, peureux et qui se jouent à l’ombre de ma main
l’encre rougit parfois
est-ce la source froide et figée du nid de porcelaine tout taché de sombre ou l’éclat écarlate des épées dans la plaine, le vent du combat traverse la cuirasse de pierre et fait danser les corps sur les tentures, l’encrier se vide, les boucliers s’abaissent
les chants des couvents n’y pourront rien ni la terre chaude et encore fumante ni le regard du ménestrel face aux hagards attablés aux bribes de rots et de rires gras
les places et les façades chancelantes sous les torches essoufflées, les robes qui tournoient, des bouches qui s’effleurent et des enfants envoûtés aux lèvres des anciens, tellement loin des remparts,

mandoline, vièle, guitare, bombarde et tambourin  

des traits de lumière
elle est le visage de la forêt
lui celui du vieux loup
l’encre étincelle, s’échappe et brûle mes doigts
est-ce cette foule comme un balancement moite, le réconfort dans la multitude, les cordes distordues lancent leurs cris de métal et savent se faire caresses, l’armure en étoffe transpirante et offerte, iris ternes, d’accords en échos, le lieu est clos mais l’ivresse de l’oubli demeure sous les riffs saturés,
la flamme chancelle
les mots veulent danser, s’abreuver encore de rires et d’innocence, se perdrent vers la nuit…

merci à Ritchie Blackmore et Candice Night
c’est avec tellement de délice
que le rock m’a amené à remonter le temps

 

vidéos : Minstrel hall, Child in time / Blackmore’s night
Partager cet article
Repost0

commentaires

L
Merci de ces pistes pour remonter le tendre
Répondre
D
ah Luc, la musique adoucit les moeurs et fait rêver
T
Bon week-end !
Répondre
D
merci thierry
V
Tu nous offres là une lecture en mots qui te ressemblepassionnéequi y ajoute ses harmoniques puissantes et sauvagesmerci pour la découverte
Répondre
D
merci viviane, l'histoire de cet homme est fascinante, Blackmore était le guitariste d'un grand goupe de hard rock (Deep Purple) - en concert il était froid bien que grand virtuose et puis depuis dix ans qu'il a quitté le groupe, on le sent avec sa femme Candice totalement épanoui dans cette musique celto-médiévale qui lui réussit bien avec parfois des arpèges andalous - du rêve en notes
L
Encore un texte très fort empli d'émotions de toutes sortes.La chanson de la vidéo est très belle.J'ai une petite pensée pour Fred Chichin qui nous a quitté pour rejoindre les étoiles.Bisous et douce nuit à toi Daniel.
Répondre

voyages immobiles

pétrir les nuées,

ce jus d’humain

écarlate et bleu parfois

aux stries asséchées,

des paradoxes d’histoire

font les aubes béates,

se pencher au miroir tremblotant,

s’y voir et plonger la main

à tâtons y cueillir l’amour

city.jpg

viens,

il traine ici des relents de soufre,

ces nuits d’uniformes

de cagoules et de coups,

palper les vides,

filets d’égoïsme, d’ignorance,

gris et encore cramoisis,

villages bombardés,

vos crachats meurtriers font les différences,

aux arrières cours,

les limousines et costumes veillent,

cravates au fond des banques,

transis mais toujours à l’affut,

retrouver la rue,

le droit de dire, de se préserver…

 

viens,

on va se faire des baisers,

se toucher et frémir,

se plonger en iris,

dire caresses et mots,

faut surmonter comme excrément peut-être,

leur héritage,

leurs protocoles et tabous,

et si les gestes sont mêmes,

les échéances dévoreuses et lénifiantes,

ne laissent en germes

que déserts et murs,

sur la vitre,

méandres de pluie,

ta peau aux confins d’étoffe,

survivance éphémère et fragile,

faire avec l’instant…

thailande.jpg

viens

ne pas se perdre au fond des jungles,

aux chauds effrois du désert,

aux spasmes du fleuve, tourmenté et haletant,

chercher le parasite au tréfonds du poil,

ces sourires édentés,

de sagesse, d’aride et de moussons,

les peaux se touchent, se mêlent,

engluées,

débris de marécages, forêts tatouées au bitume,

filets qui suintent, dépouillés de frémissements,

glaces orphelines et mourantes,

on tend même plus la main

pour dire au secours, pour connaître l’autre,

des bruits de sirène et de moteurs,

si loin de l’ocre cloaque des eaux nourricières,

et ces marbrures vérolées qui veinent l’argile,

sagesse.jpg

viens

traversons ensemble

la courbe de brume et ces vagues d’illusions,

dans leur coupe, le sang du sacrifice

tout comme la bombe dans l’autobus,

l’âme a perdu son âme,

à l’ombre de l’édifice, pèlerins affamés d’ailleurs,

englués de certitudes,

croix, croissant, étoile,

la mitraillette aux portes du temple,

et des voiles de drapeaux et d’armures,

derniers battements de cœur,

mais restent les légiférants,

et nous courbés, boucliers d’égoïsme,

muets et tremblotants,

voila quelquefois des mains qui se serrent,

les bouches fumantes des sillons chuchotent,

aux reflets aveugles des cités,

je suis à genou ?

peut-être avec toi,

juste au nom de l’humain…

auroville.jpg

...

Dans L'armoire

une présence

...un peu de douceur,
dans un monde de brutes...