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diaphane express

1 janvier 2006 7 01 /01 /janvier /2006 11:11

les eaux séchées et leur dépôts insolites aux lisières des plages et des forêts touristiques, l’anonymat du paysan pakistanais qui a vu la montagne s’ouvrir mais jamais une caméra ni une boite de conserve
la main d’Ingrid qui chasse les mouches dans cette jungle hostile, elle qui n’a pas la chance d’être journaliste, le visage apeuré de Michael croupissant dans son enfer balinais, les yeux du soldat au travers la blessure et combien de milliers d’autres, anonymes, oubliés ?
je suis homme et désirerai être heureux de l’être
je porte le poids, de part ma nature humaine, des controverses, incohérences, illogismes de ceux de mon espèce et je dois m’en accommoder
milliard de cellules anarchiques qui se contournent, s’esquivent incapables de se fondre en un tissu homogène transcendées d’une drôle d’énergie, la survie
nous n’habitons pas la même maison, nous coexistons, imbibés d’égoïsme illusoire, de chimères que l’on érige en certitudes
celui les yeux vides qui fixe un invisible rêve, cette douleur omniprésente de l’enfermement, dans la maladie, derrière les murs ou sous la doctrine
il y a heureusement au fond des alcôves des bouches qui s’embrassent, des peaux qui se tendent, des chuchotements tièdes, il y a le rêve fondu en espoir, il y a l’amour et ce besoin latent d’utopies
pourtant
aujourd’hui l’homme a avancé l’horloge atomique universelle d’une seconde, le calcul mathématique n’ayant pas tenu compte des aléas du mouvement naturel
le jeu du vent au travers les rameaux, le cri du premier souffle, le vol éparpillé de l’oiseau sont bien loin d’une quantification toute rigoureuse soit-elle
restons modestes, conscients de la furtivité de l’instant et de notre pouvoir, cherchons à nous servir mutuellement, donnons nous les uns les autres
aimons nous
poussière d’homme

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commentaires

D
je suis si heureuse de sentir une certaine douceur dans tes propos! un certain optimisme même; je me trompe peut-être mais je ne veux pas le savoir. Oui , aimons , aidons nous et petit a petit les choses evolueront  peu a peu.Rien n'est derisoire ni inutile .La seule sterilite vient de ceux qui pretendent qu'il n'y a rien a faire : regardez des siècles en arrière , ca n'est pas nouveau.Je me fous de ces politicards + ou - vereux ; ils ne croient même pas a ce qu'ils "lisent" puisqu'on ecrit pour eux. Moi , je suis en attente pour partir ,soit pour le Cachemire , soit pour l'Indonesie. Je les invite a venir récuperer les cadavres toujours ensevelis, a amputer des enfants qui n'auraient eu qu'un simple pansement en France .....etc .Les Hommes sont des fous dangeureux , egoistes, inconscients et avides pour eux-même.Malgre leurs promesses et baratins electoraux , les pauvres quidams que nous sommes ne servent qu' assouvir leurs desirs. Le pire, c'est que nous marchons, syndicats en tête ." Soyez citoyens " pour lutter! MENTEURS  MANIPULATEURS   INTOX  ....Moi j'ai choisi la VRAIE proximité et j'em...de cette société qui n'est que le MAL.Mais je m'enflamme mais je reste emue par ton ecritureMerci
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voyages immobiles

pétrir les nuées,

ce jus d’humain

écarlate et bleu parfois

aux stries asséchées,

des paradoxes d’histoire

font les aubes béates,

se pencher au miroir tremblotant,

s’y voir et plonger la main

à tâtons y cueillir l’amour

city.jpg

viens,

il traine ici des relents de soufre,

ces nuits d’uniformes

de cagoules et de coups,

palper les vides,

filets d’égoïsme, d’ignorance,

gris et encore cramoisis,

villages bombardés,

vos crachats meurtriers font les différences,

aux arrières cours,

les limousines et costumes veillent,

cravates au fond des banques,

transis mais toujours à l’affut,

retrouver la rue,

le droit de dire, de se préserver…

 

viens,

on va se faire des baisers,

se toucher et frémir,

se plonger en iris,

dire caresses et mots,

faut surmonter comme excrément peut-être,

leur héritage,

leurs protocoles et tabous,

et si les gestes sont mêmes,

les échéances dévoreuses et lénifiantes,

ne laissent en germes

que déserts et murs,

sur la vitre,

méandres de pluie,

ta peau aux confins d’étoffe,

survivance éphémère et fragile,

faire avec l’instant…

thailande.jpg

viens

ne pas se perdre au fond des jungles,

aux chauds effrois du désert,

aux spasmes du fleuve, tourmenté et haletant,

chercher le parasite au tréfonds du poil,

ces sourires édentés,

de sagesse, d’aride et de moussons,

les peaux se touchent, se mêlent,

engluées,

débris de marécages, forêts tatouées au bitume,

filets qui suintent, dépouillés de frémissements,

glaces orphelines et mourantes,

on tend même plus la main

pour dire au secours, pour connaître l’autre,

des bruits de sirène et de moteurs,

si loin de l’ocre cloaque des eaux nourricières,

et ces marbrures vérolées qui veinent l’argile,

sagesse.jpg

viens

traversons ensemble

la courbe de brume et ces vagues d’illusions,

dans leur coupe, le sang du sacrifice

tout comme la bombe dans l’autobus,

l’âme a perdu son âme,

à l’ombre de l’édifice, pèlerins affamés d’ailleurs,

englués de certitudes,

croix, croissant, étoile,

la mitraillette aux portes du temple,

et des voiles de drapeaux et d’armures,

derniers battements de cœur,

mais restent les légiférants,

et nous courbés, boucliers d’égoïsme,

muets et tremblotants,

voila quelquefois des mains qui se serrent,

les bouches fumantes des sillons chuchotent,

aux reflets aveugles des cités,

je suis à genou ?

peut-être avec toi,

juste au nom de l’humain…

auroville.jpg

...

Dans L'armoire

une présence

...un peu de douceur,
dans un monde de brutes...