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diaphane express

30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 15:14

il est des villes
aux âmes chargées d’humains et d’histoires
aux porches de pénombres ou les mains tâtonnent et s’étreignent,

les pavés emportent le pas des êtres et leurs traces sur la pierre,
des larmes en dentelles, du granit à l’étoffe, au clapotis du canal,
reflets d’épées et puis derrière les murs, des yeux de pinceaux  habillent les édifices,
une ville valise qui porte et se nourrit de ces noirs clochers, urbain veiné de bleus,
battements de messages à ceux qui veulent y voir,
Brugge, lumière des Flandres,
les toiles frémissent aux regards qui se posent et les voûtes s’abreuvent de nos émerveillements, anonymes caresses au noir des hôtels,
ici tout appelle à l’amour,
une mouette s’est posée qui scrute la cité, et nous voit si petit aux normes édictées,
allez, juste un petit voyage ensemble, nos pas et nos yeux confondus,
et la ville qui s’offre,
on y va…
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commentaires

E
<br />  <br /> <br /> <br /> très bel article, mots et video, merci !<br /> <br /> <br /> Au loin, le béguinage avec ses clochers noirs,<br /> Avec son rouge enclos, ses toits d'ardoises bleues<br /> Reflétant tout le ciel comme de grands miroirs,<br /> S'étend dans la verdure...<br /> G. Rodenbach, béguinage flamand<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> merci Emma pour cet échange,<br /> il y a des villes comme ça qui offrent et qui prennent, ou il fait si bon être<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Je n'avais pas compris que les photos étaient également de toi. Elles sont trés belles !!! Il y a de trés belles prises de vues :) <br />
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J
<br /> Trés beau texte, à travers ces mots je revois cette magnifique ville qui a inspiré Brel....<br />
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D
<br /> <br /> 'soir Justine,<br /> tu ne me parles pas des images et du film, bien ou quoi ?<br /> <br /> <br /> <br />
J
C'est beau d'avoir du talent...
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D
<br /> merci jérôme mais faut que je prenne soin de mes chevilles (sourire), ça reste amateur, juste une balade sensorielle et poétique, pour le plaisir<br /> à la prochaine<br /> <br /> <br />
L
Merci de ce joli voyage dans un Nord qui a bercé ma petite enfance.(la vidéo est superbe)
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D
<br /> merci Luc d'avoir pris le temps, c'est amateur mais le but est juste d'emmener le (la) complice durant ces dix minutes - le net, hélas ne donne pas ce temps<br /> <br /> <br />

voyages immobiles

pétrir les nuées,

ce jus d’humain

écarlate et bleu parfois

aux stries asséchées,

des paradoxes d’histoire

font les aubes béates,

se pencher au miroir tremblotant,

s’y voir et plonger la main

à tâtons y cueillir l’amour

city.jpg

viens,

il traine ici des relents de soufre,

ces nuits d’uniformes

de cagoules et de coups,

palper les vides,

filets d’égoïsme, d’ignorance,

gris et encore cramoisis,

villages bombardés,

vos crachats meurtriers font les différences,

aux arrières cours,

les limousines et costumes veillent,

cravates au fond des banques,

transis mais toujours à l’affut,

retrouver la rue,

le droit de dire, de se préserver…

 

viens,

on va se faire des baisers,

se toucher et frémir,

se plonger en iris,

dire caresses et mots,

faut surmonter comme excrément peut-être,

leur héritage,

leurs protocoles et tabous,

et si les gestes sont mêmes,

les échéances dévoreuses et lénifiantes,

ne laissent en germes

que déserts et murs,

sur la vitre,

méandres de pluie,

ta peau aux confins d’étoffe,

survivance éphémère et fragile,

faire avec l’instant…

thailande.jpg

viens

ne pas se perdre au fond des jungles,

aux chauds effrois du désert,

aux spasmes du fleuve, tourmenté et haletant,

chercher le parasite au tréfonds du poil,

ces sourires édentés,

de sagesse, d’aride et de moussons,

les peaux se touchent, se mêlent,

engluées,

débris de marécages, forêts tatouées au bitume,

filets qui suintent, dépouillés de frémissements,

glaces orphelines et mourantes,

on tend même plus la main

pour dire au secours, pour connaître l’autre,

des bruits de sirène et de moteurs,

si loin de l’ocre cloaque des eaux nourricières,

et ces marbrures vérolées qui veinent l’argile,

sagesse.jpg

viens

traversons ensemble

la courbe de brume et ces vagues d’illusions,

dans leur coupe, le sang du sacrifice

tout comme la bombe dans l’autobus,

l’âme a perdu son âme,

à l’ombre de l’édifice, pèlerins affamés d’ailleurs,

englués de certitudes,

croix, croissant, étoile,

la mitraillette aux portes du temple,

et des voiles de drapeaux et d’armures,

derniers battements de cœur,

mais restent les légiférants,

et nous courbés, boucliers d’égoïsme,

muets et tremblotants,

voila quelquefois des mains qui se serrent,

les bouches fumantes des sillons chuchotent,

aux reflets aveugles des cités,

je suis à genou ?

peut-être avec toi,

juste au nom de l’humain…

auroville.jpg

...

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