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diaphane express

3 mai 2006 3 03 /05 /mai /2006 20:26

aujourd’hui, journée internationale pour la liberté de la presse

63 journalistes et 5 collaborateurs des médias ont été tués en 2005, on recense aussi 807 interpellations et 1 300 agressions ou menaces dont ont été victimes les reporters de par le monde (source : R.S.F.)

plus de morts en un an que vingt ans de Vietnam, d’Afrique, d’Afghanistan, ou de Koweit

et puis l’atteinte discrète, celle des démocraties, sournoise et répressive

aujourd’hui, journée de la liberté de la presse

on vire Karl Zéro et son émission : le vrai journal

visible en clair, pertinente et impertinente

l’avant dernier restant de la liberté d’expression

à quand les guignols à l’échafaud ?

on remplace le sourire incisif aux lunettes noires et chaussures jaunes par la plastique policée format TF1 de Laurence Ferrari, je n’ai rien contre la journaliste, je subis béat et figé la lente dégradation du non conforme, ces interdictions, ces formatages vers la pensée unique, c’est peut-être pour le tutoiement ou les questions dérangeantes qu’ils te virent Karl mais c’est  certainement pas pour une éthique de la pluralité et de la liberté

pour un si petit texte je l’ai écrit souvent liberté, vous trouvez pas ?

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commentaires

T
Karl zéro s'est montré, comme beaucoup d'autres, capable de tourner royalement le dos à la déontologie du journalisme pour s'assurer un scoop bidon sur l'affaire de Toulouse, affaire qui mettait en cause des personnalités politiques (Baudis, par exemple), avec les suites que l'on sait. Je ne pleurerai pas sur son départ contraint et forcé.<br /> Le dire, c'est aussi ça du politiquement incorrect.
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O
Daniel, je suis en accord total avec ta note !!!Cette politique d'écarter Karl Zéro chez Canal m'étonne...Sache que j'adhère tous les ans à RSF, que j'achète le beau livre de photos et j'ai déjà écrit de nombreuses notes sur RSF.Amitiés,OLIVIER  
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O
effectivement j'ai peur pour les Guignols (et Groland aussi, n'oublions pas Groland)...
Répondre
D
Pleinement d'accord avec toi, Daniel... Le vrai, l'authentique "politiquement correct", au bon sens du terme, est à l'opposé de la pensée unique; il se nourrit de couleurs variées et de diversité, de liberté et d'impertinence...
Répondre

voyages immobiles

pétrir les nuées,

ce jus d’humain

écarlate et bleu parfois

aux stries asséchées,

des paradoxes d’histoire

font les aubes béates,

se pencher au miroir tremblotant,

s’y voir et plonger la main

à tâtons y cueillir l’amour

city.jpg

viens,

il traine ici des relents de soufre,

ces nuits d’uniformes

de cagoules et de coups,

palper les vides,

filets d’égoïsme, d’ignorance,

gris et encore cramoisis,

villages bombardés,

vos crachats meurtriers font les différences,

aux arrières cours,

les limousines et costumes veillent,

cravates au fond des banques,

transis mais toujours à l’affut,

retrouver la rue,

le droit de dire, de se préserver…

 

viens,

on va se faire des baisers,

se toucher et frémir,

se plonger en iris,

dire caresses et mots,

faut surmonter comme excrément peut-être,

leur héritage,

leurs protocoles et tabous,

et si les gestes sont mêmes,

les échéances dévoreuses et lénifiantes,

ne laissent en germes

que déserts et murs,

sur la vitre,

méandres de pluie,

ta peau aux confins d’étoffe,

survivance éphémère et fragile,

faire avec l’instant…

thailande.jpg

viens

ne pas se perdre au fond des jungles,

aux chauds effrois du désert,

aux spasmes du fleuve, tourmenté et haletant,

chercher le parasite au tréfonds du poil,

ces sourires édentés,

de sagesse, d’aride et de moussons,

les peaux se touchent, se mêlent,

engluées,

débris de marécages, forêts tatouées au bitume,

filets qui suintent, dépouillés de frémissements,

glaces orphelines et mourantes,

on tend même plus la main

pour dire au secours, pour connaître l’autre,

des bruits de sirène et de moteurs,

si loin de l’ocre cloaque des eaux nourricières,

et ces marbrures vérolées qui veinent l’argile,

sagesse.jpg

viens

traversons ensemble

la courbe de brume et ces vagues d’illusions,

dans leur coupe, le sang du sacrifice

tout comme la bombe dans l’autobus,

l’âme a perdu son âme,

à l’ombre de l’édifice, pèlerins affamés d’ailleurs,

englués de certitudes,

croix, croissant, étoile,

la mitraillette aux portes du temple,

et des voiles de drapeaux et d’armures,

derniers battements de cœur,

mais restent les légiférants,

et nous courbés, boucliers d’égoïsme,

muets et tremblotants,

voila quelquefois des mains qui se serrent,

les bouches fumantes des sillons chuchotent,

aux reflets aveugles des cités,

je suis à genou ?

peut-être avec toi,

juste au nom de l’humain…

auroville.jpg

...

Dans L'armoire

une présence

...un peu de douceur,
dans un monde de brutes...