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diaphane express

20 août 2006 7 20 /08 /août /2006 09:33

clavier

comme une main que l'on serre et retrouve

aussi le fait d'être seul, on ne peut écrire autrement

comment allez-vous ?

ce jour, cette nuit, l'esprit tellement empli et soudain si dépouillé

le murmure de la rivière celui plus prétentieux du fleuve

le rouge de la brique érigé en édifice

devenu rosé au fond du verre

au bout des paupières, l'angoisse en errance

l'oubli furtif, teinté naïf et amnésique

et puis

l'onde tiède du courant qui pousse et libère

l'histoire au fond du vitrail et du silence

l'éclat d'un rire aux gorges de la nuit

les aubes troubles, promesses et testament

musiques et voix

fragments d'existence recueillis, volés au temps

viandes grillés, piqûres d'autochtones ailés

ce pli du sourire, rictus égaré si peu usité

et l'onde encore, son murmure dessous la fenêtre

clavier

doigts fébriles, derniers témoins

qui cherchent l'obligatoire

tandis que l'esprit vagabonde

reste à vider les bagages

 comment allez-vous ?
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commentaires

M
euh... avez-vous rajouté le clavier du début ? Je ne l'avais pas vu.
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M
...je suis vache, et ne décrirai que cette scène, pour les besoins de la cause : donc, un piano et des gens chargés sur une grande barque, qui chavire un peu, entrainant le piano à queue et sa dame, parce qu'elle y était restée la cheville attachée à l'autre bout de la corde qui l'y reliait. Au fond seulement, elle donne le coup de pied qui la libère.
Répondre
M
Bonjour Daniel,  à moi de partir ce w-e en famille, mais auparavant, je souhaite te faire part de ma panique à la lecture des comm. ; le clavier pour moi était forcément musical, il était dur d'avaler sa salive juste avant ; et puis je me rappelais de cette scène où j'ai détourné les yeux avant de pleurer très longtemps, si j'ai pleuré, dans la "Leçon de piano", quand la corde emmène "tout le monde" en bas, avant le coup de pied ; alors tout se mélange, qd on voit un clavier d'ordi, on a senti la dureté de l'eau, entre autres ; quand j'ai dit panique, alors ça devait un bien grand mot. Merci car c'est très beau, cette expression du masculin féminin, tel que je le ressens, comme ça. 
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D
je joins ma " voix" à celle de tes autres lecteurs pour te souhaiter un bon retour et surtout  te dire la joie de retrouver tes mots et donc toi.<br /> J'espère que tu as passé de bonnes vacances; profites en pour laisser ton angoisse en errance , laisse ton esprit vagabonder en gardant cette pliure au coin des lèvres qui n'est pas qu'un rictus égaré.Et  comme le dit Zébu32, pourquoi l'obligatoire?<br /> Moi, je les attends encore mes vacances ; encore 1 semaine et à  moi le farniente.Je t'embrasse très fort<br /> Hu man<br />  
Répondre
D
<br /> <br /> merci Dysis, certains arrivent, d'autres partent, allez encore un peu de patience et ce sera ton tour, alors bonnes vacances à venir<br /> <br /> <br /> <br />
R
On va super bien et on est super contente de te retrouver,...oui, laisse couler tes doigts comme cette eau laisse l'esprit couler comme tes doigtsBises
Répondre
D
<br /> <br /> merci Viviane même dans tes comms on sent la douceur vagabonde qui t'anime...<br /> <br /> <br /> <br />

voyages immobiles

pétrir les nuées,

ce jus d’humain

écarlate et bleu parfois

aux stries asséchées,

des paradoxes d’histoire

font les aubes béates,

se pencher au miroir tremblotant,

s’y voir et plonger la main

à tâtons y cueillir l’amour

city.jpg

viens,

il traine ici des relents de soufre,

ces nuits d’uniformes

de cagoules et de coups,

palper les vides,

filets d’égoïsme, d’ignorance,

gris et encore cramoisis,

villages bombardés,

vos crachats meurtriers font les différences,

aux arrières cours,

les limousines et costumes veillent,

cravates au fond des banques,

transis mais toujours à l’affut,

retrouver la rue,

le droit de dire, de se préserver…

 

viens,

on va se faire des baisers,

se toucher et frémir,

se plonger en iris,

dire caresses et mots,

faut surmonter comme excrément peut-être,

leur héritage,

leurs protocoles et tabous,

et si les gestes sont mêmes,

les échéances dévoreuses et lénifiantes,

ne laissent en germes

que déserts et murs,

sur la vitre,

méandres de pluie,

ta peau aux confins d’étoffe,

survivance éphémère et fragile,

faire avec l’instant…

thailande.jpg

viens

ne pas se perdre au fond des jungles,

aux chauds effrois du désert,

aux spasmes du fleuve, tourmenté et haletant,

chercher le parasite au tréfonds du poil,

ces sourires édentés,

de sagesse, d’aride et de moussons,

les peaux se touchent, se mêlent,

engluées,

débris de marécages, forêts tatouées au bitume,

filets qui suintent, dépouillés de frémissements,

glaces orphelines et mourantes,

on tend même plus la main

pour dire au secours, pour connaître l’autre,

des bruits de sirène et de moteurs,

si loin de l’ocre cloaque des eaux nourricières,

et ces marbrures vérolées qui veinent l’argile,

sagesse.jpg

viens

traversons ensemble

la courbe de brume et ces vagues d’illusions,

dans leur coupe, le sang du sacrifice

tout comme la bombe dans l’autobus,

l’âme a perdu son âme,

à l’ombre de l’édifice, pèlerins affamés d’ailleurs,

englués de certitudes,

croix, croissant, étoile,

la mitraillette aux portes du temple,

et des voiles de drapeaux et d’armures,

derniers battements de cœur,

mais restent les légiférants,

et nous courbés, boucliers d’égoïsme,

muets et tremblotants,

voila quelquefois des mains qui se serrent,

les bouches fumantes des sillons chuchotent,

aux reflets aveugles des cités,

je suis à genou ?

peut-être avec toi,

juste au nom de l’humain…

auroville.jpg

...

Dans L'armoire

une présence

...un peu de douceur,
dans un monde de brutes...