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diaphane express

2 octobre 2006 1 02 /10 /octobre /2006 19:44

parce que j’ai des enfants et pour ceux que j’aime, ceux qui forment l’humanité
qu’ils ne me disent pas un matin comme j’ai eu envie de le dire jadis, la terrible phrase de Lamartine : « on m’a infligé la vie »
parce que je suis citoyen
que j’appartiens à cette boule bleue qui s’assombrit et que je voudrais sereine et juste de paix et d’équité
parfois porter les couleurs, je ne dis pas prendre les armes ou alors celles du baiser, non, porter les couleurs, c’est le mot qu’il faut, tous à la mamelle de Lucie, c’est quoi les races,
je veux croire encore sachant très bien qu’il est trop tard,

alors, puisque l’on en est désormais au stade du sauvetage de la démocratie, je comprends ce que citoyen veut dire : membre d’un Etat libre (Larousse), membre d’un Etat du point de vue de ses droits et devoirs politiques (Universalis),
parce que je suis anonyme, observateur, sans cartes ni contraintes, ou celle de la peur
et justement on vote si souvent contre au lieu de pour
c’est si difficile, Messieurs d’aspirer à la liberté, au respect et l’égalité, c’est marqué partout au lieu de piétiner le débat idéologique au profit du narcissisme assoiffé
je suis témoin, halluciné devant tant d’égards
mais je comprends aussi, il est des partis de débats et d’autres du culte de l’homme
et là c’est dangereux
le Pouvoir et ce qu’il engendre comme pouvoirs
j’ai peur parce que je ne reconnais plus la presse, les médias

et l’information distillée n’est forcément perçue que comme référence, il y a un nom pour ça
en fait à coups de sondages jusqu’au vomissement, il y a ce manichéisme primaire, gauche / droite, la bouteille à moitié vide, la bouteille à moitié pleine et si le contenu c’était les deux moitiés, le milieu de la bouteille, l’accord raisonné d’une réalité qui a besoin des deux notions ? et puis je me dis que notre Etat a échappé une fois au pire et que ces messieurs récidivent si loin des occupations du pays et du monde, si loin de l’avertissement reçu,
savoir que ces élections sont vraiment fondamentales et que l’on ne parle pas de l’homme et de l’aspiration ou du projet
parce que je veux rester libre et non pas sans couleur mais avec toutes les couleurs
un peu trop d’uniformes et d’excès, les droits de l’homme qui dénoncent  nos forces de l’ordre et nos prisons et ce totalitarisme ou cette dépravation grotesque et lamentable de la course au pouvoir
une assemblée nationale toujours au quatre cinquième vide alors qu’il en est du vote de lois fondamentales !
allez avales ! ben non, je prendrais ma cuillère tout seul, je suis citoyen

et l’enjeu cette fois me paraît décisif
parce que je suis anonyme, observateur, sans cartes ni contraintes, ou celle de la peur
parce que je suis moitié jeune à l’image et à l’esprit de mes enfants
parce que je suis moitié cadre et remplis bien mon devoir de productivité
les moitiés sont des tous
alors j’ouvre une catégorie : « élections 2007 » car elles concernent deux élections :
élections présidentielles : dimanche 22 avril 2007 et dimanche 06 mai 2007
élections législatives : prévues au 10 et 17 juin 2007
j’ai juste souvenir qu’au travers la rue il y a si peu, les donneurs de leçons mobilisés pour ce terrible deuxième tour n’étaient plus là sur le même asphalte aux législatives, jeunes et « vieux » compris
parce que je suis anonyme, observateur, sans cartes ni contraintes, ou celle de la peur…
je voudrais garder l'espoir en l'homme, je ne veux pas qu’on m’inflige la vie…

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commentaires

A
N' est-on pas  déjà dans le mur avec notre irrespect des êtres humains et de la société , par  notre individualisme exacerbé qu'entretiennent ceux qui nous gouvernent avec un semblant de démocratie ?
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D
oh oui Annick, tu prêches un converti - y'a du boulot !
Z
"On vote si souvent contre au lieu de pour" : je crois que tout est dit, ou presque. Les Français sont capables de descendre dans la rue tous les 4 matins pour dire non à ça, non à ci, mais concrètement, que veulent-ils ? Et le PS, à parti dire "Sarko, c'est pas possible", que nous propose-t-il concrètement ? Attention, je ne dis pas que je suis pour Sarko (loin de moi cette idée !), mais si on pouvait arrêter de se définir par opposition à quelque chose et, au contraire, se définir comme allant construire quelque chose, comme voulant quelque chose, on progresserait, on contribuerait à créer un véritable pays, on réagirait en vrai citoyen. <br /> A côté de ça, je pense aussi qu'il y a un manque de responsabilisation. Un exemple ? Puisque tu parlais d'élections, j'ai entendu tellement de gens dire aux dernières élections présidentielles "de toute façon, je n'irai pas voter, c'est tous des pourris". Eh bien, on a vu ce que ça a donné...<br /> A l'heure qu'il est, je redoute sincèrement le pirte pour les prochaines élections. Si rien ne change ni dans nos mentalités, on va encore aller droit dans le mur.
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D
oui zebu, je partage, te souviens-tu l'année dernière la mobilisation pour l'inscription des jeunes sur les listes électorales, j'espère qu'il en sera de même cette année étant la dernière échéance, quand au programme, on en est encore aux choix des têtes alors que comme tu le dis les idées devraient prévaloir...
A
Il me semble qu'il faut appliquer a la vie politique citoyenne les memes approches qui se montrent efficaces dans la gestions des entreprises. Voici un article, en anglais, helas, il n'a pas ete traduit...Le lien vers le livre en francais est sur Supplement: http://www.fastcompany.com/magazine/51/goodtogreat.html.C'est l'approche qu'utilise Al Gore pour agir contre le rechauffement de la planete...Ca marche, si on ne se decourage pas (un seul homme peut combattre efficacement contre toute une administration federale vereuse)...Il faut "pousser la roue". Vous avez deja commence ;-)
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A
" Les citoyens sont si souvent sondés qu'ils en ont perdu toute opinion ."       Jean Baudrillard Connais -tu ce sociologue ? Un livre de lui que je recommande : " à l'ombre des majorités silencieuses " .Voci le résumé qu'en fait l'éditeur : "La majorité silencieuse tous les systèmes actuels fonctionnent sur cette entité nébuleuse, dont l'existence n'est plus que statistique, dont le seul mode d'apparition est le sondage. Les masses qui la constituent ne sont bonnes conductrices ni du politique, ni du social, ni du sens en général. Tout les traverse, tout les aimante, mais s'y diffuse sans laisser de traces. Elles sont l'inertie, la puissance du neutre. C'est ce point de vue que développe Jean Baudrillard dans le présent ouvrage et c'est en ce sens que la masse est caractéristique de notre modernité, à titre de phénomène hautement implosif."Tout le problème par rapport à ton texte étant d'arriver à faire la somme des anonymes pour ne pas toujours se faire avoir .
Répondre
D
remarquable, je ne connaissais ni l'auteur ni l'ouvrage mais ces quelques lignes résument parfaitement les faits - merci Annick

voyages immobiles

pétrir les nuées,

ce jus d’humain

écarlate et bleu parfois

aux stries asséchées,

des paradoxes d’histoire

font les aubes béates,

se pencher au miroir tremblotant,

s’y voir et plonger la main

à tâtons y cueillir l’amour

city.jpg

viens,

il traine ici des relents de soufre,

ces nuits d’uniformes

de cagoules et de coups,

palper les vides,

filets d’égoïsme, d’ignorance,

gris et encore cramoisis,

villages bombardés,

vos crachats meurtriers font les différences,

aux arrières cours,

les limousines et costumes veillent,

cravates au fond des banques,

transis mais toujours à l’affut,

retrouver la rue,

le droit de dire, de se préserver…

 

viens,

on va se faire des baisers,

se toucher et frémir,

se plonger en iris,

dire caresses et mots,

faut surmonter comme excrément peut-être,

leur héritage,

leurs protocoles et tabous,

et si les gestes sont mêmes,

les échéances dévoreuses et lénifiantes,

ne laissent en germes

que déserts et murs,

sur la vitre,

méandres de pluie,

ta peau aux confins d’étoffe,

survivance éphémère et fragile,

faire avec l’instant…

thailande.jpg

viens

ne pas se perdre au fond des jungles,

aux chauds effrois du désert,

aux spasmes du fleuve, tourmenté et haletant,

chercher le parasite au tréfonds du poil,

ces sourires édentés,

de sagesse, d’aride et de moussons,

les peaux se touchent, se mêlent,

engluées,

débris de marécages, forêts tatouées au bitume,

filets qui suintent, dépouillés de frémissements,

glaces orphelines et mourantes,

on tend même plus la main

pour dire au secours, pour connaître l’autre,

des bruits de sirène et de moteurs,

si loin de l’ocre cloaque des eaux nourricières,

et ces marbrures vérolées qui veinent l’argile,

sagesse.jpg

viens

traversons ensemble

la courbe de brume et ces vagues d’illusions,

dans leur coupe, le sang du sacrifice

tout comme la bombe dans l’autobus,

l’âme a perdu son âme,

à l’ombre de l’édifice, pèlerins affamés d’ailleurs,

englués de certitudes,

croix, croissant, étoile,

la mitraillette aux portes du temple,

et des voiles de drapeaux et d’armures,

derniers battements de cœur,

mais restent les légiférants,

et nous courbés, boucliers d’égoïsme,

muets et tremblotants,

voila quelquefois des mains qui se serrent,

les bouches fumantes des sillons chuchotent,

aux reflets aveugles des cités,

je suis à genou ?

peut-être avec toi,

juste au nom de l’humain…

auroville.jpg

...

Dans L'armoire

une présence

...un peu de douceur,
dans un monde de brutes...