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diaphane express

30 janvier 2007 2 30 /01 /janvier /2007 21:10

d’ou me venait ce trouble, cette fascination juvénile ?

elle n’avait pas cette démarche chevaline, déhanchements anorexique et bouche figée
non, le pas est souple tout emprunt de grâce, l’ondulation transcende les courbes sous l’étoffe et l’œil pétillant nimbe d’aura cette silhouette vaporeuse
derrière le rideau l’émotion du couturier, subjugué devant tant de beauté
oui de beauté
là, juste sous l’œil gauche, ce grain d’étoile que les modistes s’efforcent d’effacer, formater ce qui n’en a nul besoin bien au contraire et puis l’échancrure, la vague suggérée, tiédeur de velours, chemin de gorge au pôle du désir, le corps et le regard exultent
elle est belle, oui belle 

avec une simple bicyclette elle va nous emmener ailleurs, nous offrir l’autre beauté, celle d’un cœur pur, d’un talent qui va naître sans pudeur sous nos yeux et s’affirmer dans la diversité et l’émotion, une âme forte et toujours cette timidité naïve, cette aspiration d’apprendre dans la modestie et l’humilité, elle dansera pour un gaulois, sera prostituée triste, femme abandonnée pleine d’errances, locataire révoltée et puis elle sera ondine

les planches résonnent de son jeu, le texte jaillit et couvre la salle, elle s’emporte, une enfant de tendresse qui envoute et séduit et nous laisse pantelant au rideau refermé
on a dit ses formes trop généreuses, elles ne sont que reflets de ce qui l’habite

ce trouble, oui je me souviens désormais, peut-être le filigrane d’un amour enfoui, certainement ou juste l’aspiration déifiée d’un rêve masculin…

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commentaires

E
Désolé Daniel , mais ce dvd n'a pas changé ma vision et je crois que tout cela seait différent hors caméra ! Ceci dit , je respecte tout à fait une autre vision que la mienne ! Vous me demandiez à qui j'aurais dédié ce texte??Et bien , après mure reflexion , je ne pourrais vous fournir 1 seul nom mais une liste  : moi , un tas de femmes , de TOUT style , me font de "l'effet". Le physique seul ne peut me faire " craquer" , il faut qu'il y ai un petit autre chose , un ressenti particulier , un "je ne siais quoi" qui fait qu'on la trouve différente , attirante . C'est comme pour le reste de ma vie , je vois pas pourquoi je devrais me limiter à un type de musique , en littérature , un seul type de livre ou d'auteur . J'éprove autant de plaisir en lisant un "Picsou , qu'Duras , qu'un polar , un roman ...en musique : rapp , slam , hard, opéra , variété, blues , Piaf ,Brel....TOUT ce qui plaît à mon oreille , me plaît . Pourquoi se limiter ??il y a tant de choses agréables . Les femmes , N.Garcia , Shakira, F.Ardant, O.Winter,J.Roberts et un tas d'anonymes peuvent déclencher en moi de multiples sentiments , même des dites moches , des "vieilles", des  "moches" ..Bref , suis eccléctiques pour tout , sans restriction. Ce texte , je pourrais donc le dédier à toutes les femmes.
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E
Navré pour vous et autres commentateurs , mais moi , Casta ne m'a jamais rien fait ressentir , je dirais même que je ne la trouve pas réellement jolie  et encore moins gracieuse .; Les ortho...tout  lui ont permis de faire illusion et je ne crois pas une minute à ce coté "ange" , loin de là.Je ne la trouve ni émouvante , ni troublante ; je serais plutôt troublé par la popularité qu'on lui a donné. J'ai aussi eu l'occasion  de l'entendre dans des entretiens non préparés , presque sans artifices cosmétiques et pardonnez-moi , mais elle est loin d'avoir  inventé le fil à couper le beurre ; bien évidemment celà n'engage que moi !Hormis le fait que tous les gouts sont dans la nature ( la preuve) , votre texte est très beau mais personnellement , je le dédierais à toute autre mais pas La Casta.
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D
merci Eric pour l'échange, oui le charme n'est jamais ressenti pareillement pas les individus et heureusement, sa timidité, son coté simple ne sous-entendent pas son manque d'intelligence, elle parait effacée de nature - je vous conseille un DVD qui vient de sortir (Casta) qui fait un survol de sa carrière, il en émane une douceur presque enfantine, mais vous ne m'avez pas dit à qui vous auriez dédié ce texte - à bientôt de vous lire
Z
Faut-il vraiment laisser un commentaire aprfès avoir lu ces jolis mots ? J'ai peur de rompre le charme. je te sens sur un petit nuage et je ne voudrais pas te ramener à la réalité. Reste plongée dans ses beaux yeux encore longtemps ; le retour à la surface n'est pas urgent quand les eaux sont si douces.
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C
Daniel, Daniel, toujours tes mots savent dire au-delà des mots. Oui, la beauté de Laeticia est sublime, rare, l'éclat d'un ange, une muse... Belle dehors, belle dedans, et une grâce si rare ! La troisième photo que tu as choisie est troublante, émouvante. Tu l'as vue sur les planches ! Cela a dû être un grand moment d'émotion.Je t'embrasse.
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D
oui Cristal, j'ai vu son jeu, ses gestes trop impulsifs, le gobelet qui se renverse, et cet amour, la pièce est tellement belle, Giraudoux est un conteur et Laetitia est tombée dans l'histoire, elle nous regarde et nous parle, grand moment, oui, une sorte de pureté...je t'embrasse
L
Très bel hommage rendue à cette femme...<br /> J'aime une citation de Victor Huguo qui dit :<br /> Vous n'êtes pas jolie, vous êtes pire...<br /> Bonne soirée Daniel.<br />  <br />  
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voyages immobiles

pétrir les nuées,

ce jus d’humain

écarlate et bleu parfois

aux stries asséchées,

des paradoxes d’histoire

font les aubes béates,

se pencher au miroir tremblotant,

s’y voir et plonger la main

à tâtons y cueillir l’amour

city.jpg

viens,

il traine ici des relents de soufre,

ces nuits d’uniformes

de cagoules et de coups,

palper les vides,

filets d’égoïsme, d’ignorance,

gris et encore cramoisis,

villages bombardés,

vos crachats meurtriers font les différences,

aux arrières cours,

les limousines et costumes veillent,

cravates au fond des banques,

transis mais toujours à l’affut,

retrouver la rue,

le droit de dire, de se préserver…

 

viens,

on va se faire des baisers,

se toucher et frémir,

se plonger en iris,

dire caresses et mots,

faut surmonter comme excrément peut-être,

leur héritage,

leurs protocoles et tabous,

et si les gestes sont mêmes,

les échéances dévoreuses et lénifiantes,

ne laissent en germes

que déserts et murs,

sur la vitre,

méandres de pluie,

ta peau aux confins d’étoffe,

survivance éphémère et fragile,

faire avec l’instant…

thailande.jpg

viens

ne pas se perdre au fond des jungles,

aux chauds effrois du désert,

aux spasmes du fleuve, tourmenté et haletant,

chercher le parasite au tréfonds du poil,

ces sourires édentés,

de sagesse, d’aride et de moussons,

les peaux se touchent, se mêlent,

engluées,

débris de marécages, forêts tatouées au bitume,

filets qui suintent, dépouillés de frémissements,

glaces orphelines et mourantes,

on tend même plus la main

pour dire au secours, pour connaître l’autre,

des bruits de sirène et de moteurs,

si loin de l’ocre cloaque des eaux nourricières,

et ces marbrures vérolées qui veinent l’argile,

sagesse.jpg

viens

traversons ensemble

la courbe de brume et ces vagues d’illusions,

dans leur coupe, le sang du sacrifice

tout comme la bombe dans l’autobus,

l’âme a perdu son âme,

à l’ombre de l’édifice, pèlerins affamés d’ailleurs,

englués de certitudes,

croix, croissant, étoile,

la mitraillette aux portes du temple,

et des voiles de drapeaux et d’armures,

derniers battements de cœur,

mais restent les légiférants,

et nous courbés, boucliers d’égoïsme,

muets et tremblotants,

voila quelquefois des mains qui se serrent,

les bouches fumantes des sillons chuchotent,

aux reflets aveugles des cités,

je suis à genou ?

peut-être avec toi,

juste au nom de l’humain…

auroville.jpg

...

Dans L'armoire

une présence

...un peu de douceur,
dans un monde de brutes...