25 mars 1957, le traité de Rome est signé,
l’ébauche de l’Europe, d’une entité symbole de paix, un coup d’éponge sur ces trois guerres meurtrières, l’espoir d’une force face aux Etats unis, et une Chine qui s’éveille
et puis maintenant, les reliquats d’un référendum négatif, orchestré par un Fabius qui aspirait aux présidentielles, depuis longtemps oublié le sang qui lui coule sur les manches, la gauche caviar et même les bobos de droite main dans la main avec l’extrême droite et la gauche systématique, le rêve humain d’une lutte et d’une éthique commune s’évapore, tous ceux qui n’ont pas lu la constitution se réjouissent et la France perd ses postes clé en même temps qu’elle casse avec les Pays bas l’idée même d’un rassemblement
aujourd’hui campagne présidentielle, indenté patriotique de presque tous les candidats comme l'héritage aveugle des théories nationalistes du borgne, toujours la montée au niveau d’un pays comme ce qu’il se passe pour l’individu, fais pas chier, touche pas à ma porte, chacun pour sa gueule, Sarko, le Pen et leur identité nationale, Ségolène et son drapeau pour rattraper tristement l’idéologie rétrograde, et pas un mot des treize guignols candidats sur l’Europe, le mal est fait
mais le mal, n’est-ce pas aussi et surtout ces technocrates encravatés qui s’inquiètent du sort de l’huître et du camembert, qui avant même d’avoir solidifier les fondations laissent entrer l’est et ses lècheries américaines, l’argent a pris le dessus faute de citoyens et de vrais politiques, touche pas à ma banque, les rêves ont leur limite et croire en l’homme demeurera une utopie, alors on dresse de beaux podiums et tapis, on se réunit pour faire la fête, faute d’avoir réussi à faire l’unité, une bande de marionnettes dont les intérêts sont désormais affichés comme nationalistes si loin d’une construction commune
les fondateurs ne sont plus, les artisans encore vivants se taisent, terrassés devant tant d’oubli et de destruction, consternés, on va perdre notre culture si l’Europe émerge, fais gaffe y vont te piquer ta femme, les yeux béats des politiques qui servent le bénéfice plutôt que le social, et la masse soumise et sous influence qui suit connement le mouvement
bon anniversaire l’Europe, un quart de siècle, et juste une statue de verre aux stries égoïstes posées sur un socle branlant