il est des espaces virtuels autres quelquefois
de ceux du conformisme
venez,
là c’est le retour au sensuel oublié
un supplément d’âme comme elle l’écrit
Aude à l’autre bout de l’océan
nous emmène aux rives du frisson, de l’interdit,
du tendre et de la volupté
avec Aude, c’est le vous
je l’imagine confidente intime
d’un roi de lune
et puis Aude à écrit ce texte
et j’ai eu envie de lui répondre
Que reste-t-il des déserts humides, des océans arides, des diamants perfides ?
Que reste-t-il des regards lourds de sensualité, des corps de luxure surexcités, des orgasmes prétendus partagés ?
Que reste-t-il dans l'ablation des illusions, dans l'éviction des conventions, à la conjonction de la purification ?
Que reste-t-il aux jouets innocents du courant, aux esclaves de l'Amour déflagrants, aux bannis de possession connivents ?
Que reste-t-il après l'anti-redéposition des rancoeurs, après la sublimation de l'essence des fleurs, après l'éblouissement extravagant du coeur ?
Il ne reste rien, à peine le clapotis lointain de la réminiscence du duo céleste des Soupirants transis.
il reste ce que nous sommes nous mêmes,
même pas marionnettes car qui tiendrait les fils,
des corps nihilistes terrassés de peur et imbus d'eux même pour mieux pallier au manque,
il reste des diamants blancs qui glissent sur l'émail au lieu d'être bu, ces dermes érectiles tendus comme des tambours,
il reste l'illusion de barrières abattues si loin des frissons pudiques, avant signe d'extase
même qui reste encore m'aime peut-être ?
des rêves évanouis, latents, chevauchées molles et pitoyables parfois
le soupirant s’est tu, les râles dissipés ont filé depuis,
l'ablation des illusions...
reste le soupir mais c'est déjà trop tard
oui, transis
allez rencontrer Aude, le plaisir est essence pourquoi le cacher ?