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diaphane express

18 novembre 2006 6 18 /11 /novembre /2006 22:53

il est des espaces virtuels autres quelquefois
de ceux du conformisme
venez,
là c’est le retour au sensuel oublié
un supplément d’âme comme elle l’écrit
Aude à l’autre bout de l’océan
nous emmène aux rives du frisson, de l’interdit,
du tendre et de la volupté
avec Aude, c’est le vous
je l’imagine confidente intime
d’un roi de lune
et puis Aude à écrit ce texte
et j’ai eu envie de lui répondre

Que reste-t-il des déserts humides, des océans arides, des diamants perfides ?
Que reste-t-il des regards lourds de sensualité, des corps de luxure surexcités, des orgasmes prétendus partagés ?
Que reste-t-il dans l'ablation des illusions, dans l'éviction des conventions, à la conjonction de la purification ?
Que reste-t-il aux jouets innocents du courant, aux esclaves de l'Amour déflagrants, aux bannis de possession connivents ?
Que reste-t-il après l'anti-redéposition des rancoeurs, après la sublimation de l'essence des fleurs, après l'éblouissement extravagant du coeur ?
Il ne reste rien, à peine le clapotis lointain de la réminiscence du duo céleste des Soupirants transis.

 

il reste ce que nous sommes nous mêmes,
même pas marionnettes car qui tiendrait les fils,
des corps nihilistes terrassés de peur et imbus d'eux même pour mieux pallier au manque,
il reste des diamants blancs qui glissent sur l'émail au lieu d'être bu, ces dermes érectiles tendus comme des tambours,
il reste l'illusion de barrières abattues si loin des frissons pudiques, avant signe d'extase
même qui reste encore m'aime peut-être ?
des rêves évanouis, latents, chevauchées molles et pitoyables parfois
le soupirant s’est tu, les râles dissipés ont filé depuis,
l'ablation des illusions...
reste le soupir mais c'est déjà trop tard
oui, transis

allez rencontrer Aude, le plaisir est essence pourquoi le cacher ?

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commentaires

L
Il reste encore des amis pour souhaiter un joyeux Noël...<br /> Que le votre soit plein d'amour Daniel.<br /> Bises<br />  <br />  <br />  
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T
Je rejoindrai le commentaire d'Annick! Elle a tout a fait exprimé ce que j'aurai aimé dire! Alors merci Annick et à toi aussi Daniel!
Répondre
M
..., je pense à "que restera-t-il" ? et que c'est selon.
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D
<br /> <br /> vous avez tout dit Marie-Gabrielle, c'est selon............ <br /> <br /> <br /> <br />
C
"des corps nihilistes terrassés de peur et imbus d'eux même pour mieux pallier au manque," <br /> Oui en effet, des esprits perdus dans une nostalgie égarée que nul chemin ne montre ... et la peur non du manque ou alors de la mort en manque ...<br /> Merci pour vos écrits, je n'ai pas tout lu mais je reviendrai si vous le voulez bien ...<br /> cat
Répondre
D
<br /> <br /> cat, oui revenez, reste la découverte même à la bouche écran et comme caresse un clavier, toujours pallier au manque mais garder sous le poids grandissant des paupières au moins l'espoir<br /> nécessaire à survivre...<br /> <br /> <br /> <br />
Z
Il reste les souvenirs, les émotions, ces petits moments volés, délicieux, qui nous font oublier les autres. Il nous reste ce que l'on a bien voulu percevoir. Il nous reste ce que l'on a su apprécier.
Répondre
D
<br /> <br /> et paf, zebu, tu dis en deux phrases  ce qu'il reste vraiment : les souvenirs mais ils ne nourrissent pas étenellement et ce qu'on a bien voulu voir...<br /> c'est dur, cette différence s'appelle peut-être la sensibilité, l'optimisme ou son contraire, le vécu et la douleur...<br /> et puis tu dis aussi : "faire oublier les autres..."<br /> nous sommes si fragiles qui croyons être forts<br /> <br /> <br /> <br />

voyages immobiles

pétrir les nuées,

ce jus d’humain

écarlate et bleu parfois

aux stries asséchées,

des paradoxes d’histoire

font les aubes béates,

se pencher au miroir tremblotant,

s’y voir et plonger la main

à tâtons y cueillir l’amour

city.jpg

viens,

il traine ici des relents de soufre,

ces nuits d’uniformes

de cagoules et de coups,

palper les vides,

filets d’égoïsme, d’ignorance,

gris et encore cramoisis,

villages bombardés,

vos crachats meurtriers font les différences,

aux arrières cours,

les limousines et costumes veillent,

cravates au fond des banques,

transis mais toujours à l’affut,

retrouver la rue,

le droit de dire, de se préserver…

 

viens,

on va se faire des baisers,

se toucher et frémir,

se plonger en iris,

dire caresses et mots,

faut surmonter comme excrément peut-être,

leur héritage,

leurs protocoles et tabous,

et si les gestes sont mêmes,

les échéances dévoreuses et lénifiantes,

ne laissent en germes

que déserts et murs,

sur la vitre,

méandres de pluie,

ta peau aux confins d’étoffe,

survivance éphémère et fragile,

faire avec l’instant…

thailande.jpg

viens

ne pas se perdre au fond des jungles,

aux chauds effrois du désert,

aux spasmes du fleuve, tourmenté et haletant,

chercher le parasite au tréfonds du poil,

ces sourires édentés,

de sagesse, d’aride et de moussons,

les peaux se touchent, se mêlent,

engluées,

débris de marécages, forêts tatouées au bitume,

filets qui suintent, dépouillés de frémissements,

glaces orphelines et mourantes,

on tend même plus la main

pour dire au secours, pour connaître l’autre,

des bruits de sirène et de moteurs,

si loin de l’ocre cloaque des eaux nourricières,

et ces marbrures vérolées qui veinent l’argile,

sagesse.jpg

viens

traversons ensemble

la courbe de brume et ces vagues d’illusions,

dans leur coupe, le sang du sacrifice

tout comme la bombe dans l’autobus,

l’âme a perdu son âme,

à l’ombre de l’édifice, pèlerins affamés d’ailleurs,

englués de certitudes,

croix, croissant, étoile,

la mitraillette aux portes du temple,

et des voiles de drapeaux et d’armures,

derniers battements de cœur,

mais restent les légiférants,

et nous courbés, boucliers d’égoïsme,

muets et tremblotants,

voila quelquefois des mains qui se serrent,

les bouches fumantes des sillons chuchotent,

aux reflets aveugles des cités,

je suis à genou ?

peut-être avec toi,

juste au nom de l’humain…

auroville.jpg

...

Dans L'armoire

une présence

...un peu de douceur,
dans un monde de brutes...