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diaphane express

11 novembre 2006 6 11 /11 /novembre /2006 09:54

penchés, assis sur la berge
et le fleuve qui coule
allons plus loin mon frère
au delà des plaies et des jungles terrassées

serres ma main, on le fera ce voyage
au fond du verre tout un paysage
allez on marie nos maux
colorez l’uniforme
quoi frérot je sais que c’est impossible
c’est bien le fond de l’être qui importe
allez on se donne tous les droits
nos droits
la lèche de l’angoisse, la fellation politique
on s’en tape
enfin les mots, les vrais
accessibles et humains si loin des images
et des chiffres
on paraphrase, on métaphore
et on fait caca
la berge est une peau
et le fleuve un afflux
et je vois
ces gonflements qui crient
ces tourbillons qui se figent
et la mémoire des aubes
on ne sait pas, on ne sait jamais
l’histoire et la science
acquis oubliés et vécus dirigés
au bout des mots
y’a t-il toujours la main qui relève du trottoir
l’oreille comme puits de détresse
le souffle qui fait montrer les jambes
et se jouer des incendies
les yeux écarquillés, repus et fatigués
et l’horreur plein ta gueule
ma bouche qui t’embrasse
ça gronde aux flancs des limites
les flots s’emplissent
gourmands et destructeurs
faut bien croire à quelque chose
il y a la peau, la couleur
et quelque soit,
l’éternelle solitude
c’est toi c’est moi
et la mémoire des aubes
ma sœur, mon frère de paix
on pose les armes
penchés, assis sur la berge
et l’onde qui tournoie
nous renvoie et se moque
au creux du nombre
nos âmes si fragiles
y’a t-il toujours la main qui panse
bisous au creux d’oreille
toutes ces haleines mélangées
et ta voix, la nôtre avec ces mots
onguents et placebo
viens frangine
loin des filaments ternes
charriés de sang
les beuglements du fleuve
comme des chants d’impuissance
allez compagnon blafard
ma main plaquée à tes lèvres
surtout ne pas vomir
cette bile d’écœurement
qui fait crever la terre
allez on se donne tous les droits
nos droits
ceux que les goules de la morale
ont sucé en nos chairs
viens
un jour peut-être on sera foule
on piétinera la haine
et nos poings fleuris
partageront la lumière…

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commentaires

R
Hou la la !!! Si tous les gens du monde voulaient se donner la main  Ce la serais merveilleux, Je te souhaite un trés bon Jeudi A bientôt .............rose
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D
merci rose pour la visite
A
"Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme. " Albert Samain .... et ton texte, pessimiste au départ, les laisse doucement apparaître ... super !
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D
merci Annick, les fleurs ont l'âme de ceux qui les brandissent surtout quand elles portent l'espoir
Z
Comme Laudith, j'aime beaucoup ta conclusion. Et si seulement nous pouvions vaincre la haine avec des fleurs. Bravo pour ton texte qui sort des tripes et du coeur, et que tu as joliment mis en mots.
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D
là-bas ou l'homme est homme et chaque élément à sa place - seuls les rêves font avancer - merci Zebu
L
Coucou, je suis tombee sur ton site, je l'aime trop, il est super. A mon retour, je t'invite a decouvrir mon petit monde sur http://lidia-world.c.la, peut etre qu'on pourra garder le contact et changer eds opinions et idees parfois, ca te tente?gros bisousLidia
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D
merci Lydia je suis en effet allé sur ton sîte et y retourneré - trés sympa
C
Oh oui un jour nous nous tiendrons la main et marcherons dans la lumière. Je veux y croire, Daniel !Tes mots m'emportent loin... au plus profond du coeur. Merci !
Répondre
D
oui elle viendra cette aubeah si tous les gens du monde voulaient se donner la main !merci Cristal

voyages immobiles

pétrir les nuées,

ce jus d’humain

écarlate et bleu parfois

aux stries asséchées,

des paradoxes d’histoire

font les aubes béates,

se pencher au miroir tremblotant,

s’y voir et plonger la main

à tâtons y cueillir l’amour

city.jpg

viens,

il traine ici des relents de soufre,

ces nuits d’uniformes

de cagoules et de coups,

palper les vides,

filets d’égoïsme, d’ignorance,

gris et encore cramoisis,

villages bombardés,

vos crachats meurtriers font les différences,

aux arrières cours,

les limousines et costumes veillent,

cravates au fond des banques,

transis mais toujours à l’affut,

retrouver la rue,

le droit de dire, de se préserver…

 

viens,

on va se faire des baisers,

se toucher et frémir,

se plonger en iris,

dire caresses et mots,

faut surmonter comme excrément peut-être,

leur héritage,

leurs protocoles et tabous,

et si les gestes sont mêmes,

les échéances dévoreuses et lénifiantes,

ne laissent en germes

que déserts et murs,

sur la vitre,

méandres de pluie,

ta peau aux confins d’étoffe,

survivance éphémère et fragile,

faire avec l’instant…

thailande.jpg

viens

ne pas se perdre au fond des jungles,

aux chauds effrois du désert,

aux spasmes du fleuve, tourmenté et haletant,

chercher le parasite au tréfonds du poil,

ces sourires édentés,

de sagesse, d’aride et de moussons,

les peaux se touchent, se mêlent,

engluées,

débris de marécages, forêts tatouées au bitume,

filets qui suintent, dépouillés de frémissements,

glaces orphelines et mourantes,

on tend même plus la main

pour dire au secours, pour connaître l’autre,

des bruits de sirène et de moteurs,

si loin de l’ocre cloaque des eaux nourricières,

et ces marbrures vérolées qui veinent l’argile,

sagesse.jpg

viens

traversons ensemble

la courbe de brume et ces vagues d’illusions,

dans leur coupe, le sang du sacrifice

tout comme la bombe dans l’autobus,

l’âme a perdu son âme,

à l’ombre de l’édifice, pèlerins affamés d’ailleurs,

englués de certitudes,

croix, croissant, étoile,

la mitraillette aux portes du temple,

et des voiles de drapeaux et d’armures,

derniers battements de cœur,

mais restent les légiférants,

et nous courbés, boucliers d’égoïsme,

muets et tremblotants,

voila quelquefois des mains qui se serrent,

les bouches fumantes des sillons chuchotent,

aux reflets aveugles des cités,

je suis à genou ?

peut-être avec toi,

juste au nom de l’humain…

auroville.jpg

...

Dans L'armoire

une présence

...un peu de douceur,
dans un monde de brutes...