René Lamps est né en 1915, instituteur, il est communiste et s’engage comme nombre d’entre eux dans la résistance sous l’occupation, puis de 1945 à 1973 il sera membre de l’assemblée nationale et député de 1962 à 1967, son action est sociale et le voilà maire d’une grande ville, il le sera de 1971 à 1989, trois mandats à combattre pour le droit de vote des immigrés aux municipales, pour une société plus juste et l’aide aux plus pauvres, je le sais, mon ticket de cantine scolaire étant plus élevé ayant un emploi
j’ai combattu cet homme, son idéalisme utopique et puiis j'ai compris sa vision, je n’ai jamais été communiste, Marx et Aragon peuvent se torcher mais cet homme, je le sais depuis longtemps avait dans sa timidité une volonté et un humanisme de fer, inébranlable, il était juste avec ses excès, il était homme
celui qui l’a remplacé n’a pas d’étiquette, il lèche la plus grosse, de centriste il est devenu comme les autres, sarkosiste, il est ministre et il y a un mois a fait démissionner le maire pour reprendre sa place, des fois que, à
ce soir dans ma ville, personne ne pleure René même ceux qui s’en souviennent, y’a trop de relents de répression
ah oui, j’oubliais de vous dire le nom de l’amnésique, du traite, de celui qui vire l’autre pour reprendre sa place : Gilles de Robien
René Lamps vient de partir, il emporte avec lui un peu de l’homme, et certainement un peu de vérité,
il en reste si peu
voila, ce soir cet homme s'éteint dans l'indifférence la plus totale, les requins du pouvoir ayant perdu même toutes notions d'histoire