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diaphane express

9 mai 2007 3 09 /05 /mai /2007 19:14
il y a des français devenus anonymes, tombés dans les oubliettes de l’indifférence, alors qu’ils furent naguère des figures de proue
René Lamps est né en 1915, instituteur, il est communiste et s’engage comme nombre d’entre eux dans la résistance sous l’occupation, puis de 1945 à 1973 il sera membre de l’assemblée nationale et député de 1962 à 1967, son action est sociale et le voilà maire d’une grande ville, il le sera de 1971 à 1989, trois mandats à combattre pour le droit de vote des immigrés aux municipales, pour une société plus juste et l’aide aux plus pauvres, je le sais, mon ticket de cantine scolaire étant plus élevé ayant un emploi
j’ai combattu cet homme, son idéalisme utopique et puiis j'ai compris sa vision, je n’ai jamais été communiste, Marx et Aragon peuvent se torcher mais cet homme, je le sais depuis longtemps avait dans sa timidité une volonté et un humanisme de fer, inébranlable, il était juste avec ses excès, il était homme
celui qui l’a remplacé n’a pas d’étiquette, il lèche la plus grosse, de centriste il est devenu comme les autres, sarkosiste, il est ministre et il y a un mois a fait démissionner le maire pour reprendre sa place, des fois que, à la Juppé,
ce soir dans ma ville, personne ne pleure René même ceux qui s’en souviennent, y’a trop de relents de répression
ah oui, j’oubliais de vous dire le nom de l’amnésique, du traite, de celui qui vire l’autre pour reprendre sa place : Gilles de Robien
René Lamps vient de partir, il emporte avec lui un peu de l’homme, et certainement un peu de vérité,
il en reste si peu
voila, ce soir cet homme s'éteint dans l'indifférence la plus totale, les requins du pouvoir ayant perdu même toutes notions d'histoire
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commentaires

B
en gros c'est un pauv' type
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T
Un petit bonsoir en passant. J'espère que tu vas bien!<br /> Je t'embrasse.
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V
... Aussi pour prendre de tes nouvelles...
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D
merci jean Luc de ton passage, reviens dès que peux ou veux, Jean Claude votre comm est un cadeau et vous avez les arguments, je n\\\'ai rien à redire, juste à écouter,il faut que l\\\'envie de l\\\'homme demeure amiens 80, je revendique le patois et la région mais avant tout l\\\'humanisme et il n\\\'a pas de frontièreluc, il est de ces anonymes que l\\\'on trouve quelquefois, anonymes au bout du parcours, anciennes photos de presse, cet homme était un élu qui rencontrait son personnel, qui avait l\\\'ignorance de l\\\'urbanisme et l\\\'attention primaire du social, une certaine idée de l\\\'égalité qui s\\\'efface....
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L
Merci de me l'avoir fait connaîtremême si c'est un peu tard
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voyages immobiles

pétrir les nuées,

ce jus d’humain

écarlate et bleu parfois

aux stries asséchées,

des paradoxes d’histoire

font les aubes béates,

se pencher au miroir tremblotant,

s’y voir et plonger la main

à tâtons y cueillir l’amour

city.jpg

viens,

il traine ici des relents de soufre,

ces nuits d’uniformes

de cagoules et de coups,

palper les vides,

filets d’égoïsme, d’ignorance,

gris et encore cramoisis,

villages bombardés,

vos crachats meurtriers font les différences,

aux arrières cours,

les limousines et costumes veillent,

cravates au fond des banques,

transis mais toujours à l’affut,

retrouver la rue,

le droit de dire, de se préserver…

 

viens,

on va se faire des baisers,

se toucher et frémir,

se plonger en iris,

dire caresses et mots,

faut surmonter comme excrément peut-être,

leur héritage,

leurs protocoles et tabous,

et si les gestes sont mêmes,

les échéances dévoreuses et lénifiantes,

ne laissent en germes

que déserts et murs,

sur la vitre,

méandres de pluie,

ta peau aux confins d’étoffe,

survivance éphémère et fragile,

faire avec l’instant…

thailande.jpg

viens

ne pas se perdre au fond des jungles,

aux chauds effrois du désert,

aux spasmes du fleuve, tourmenté et haletant,

chercher le parasite au tréfonds du poil,

ces sourires édentés,

de sagesse, d’aride et de moussons,

les peaux se touchent, se mêlent,

engluées,

débris de marécages, forêts tatouées au bitume,

filets qui suintent, dépouillés de frémissements,

glaces orphelines et mourantes,

on tend même plus la main

pour dire au secours, pour connaître l’autre,

des bruits de sirène et de moteurs,

si loin de l’ocre cloaque des eaux nourricières,

et ces marbrures vérolées qui veinent l’argile,

sagesse.jpg

viens

traversons ensemble

la courbe de brume et ces vagues d’illusions,

dans leur coupe, le sang du sacrifice

tout comme la bombe dans l’autobus,

l’âme a perdu son âme,

à l’ombre de l’édifice, pèlerins affamés d’ailleurs,

englués de certitudes,

croix, croissant, étoile,

la mitraillette aux portes du temple,

et des voiles de drapeaux et d’armures,

derniers battements de cœur,

mais restent les légiférants,

et nous courbés, boucliers d’égoïsme,

muets et tremblotants,

voila quelquefois des mains qui se serrent,

les bouches fumantes des sillons chuchotent,

aux reflets aveugles des cités,

je suis à genou ?

peut-être avec toi,

juste au nom de l’humain…

auroville.jpg

...

Dans L'armoire

une présence

...un peu de douceur,
dans un monde de brutes...