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diaphane express

7 novembre 2005 1 07 /11 /novembre /2005 23:00
bien calé devant la caméra et face à un journaliste complaisant qui se garde bien de poser les bonnes questions, le ministre annonce : nous allons instaurer le couvre-feu !
la banlieue muselée, renfort de flics arrogants (ils sont fatigués, les pauvres) et comme mesure d’urgence l’abaissement de l’apprentissage de 16 à 14 ans
bien, comme ça le petit jeune sera encore plus marginalisé en culture générale
mais monsieur le ministre, vous n’avez pas dit que depuis 2 ans vous avez baissé les subventions aux associations de quartier, c’est vrai qu’il faut de l’argent pour remplir les prisons, celles là même qui nous ramènent par la cour de justice européenne aux statuts d’un pays du tiers monde
monsieur le ministre êtes-vous amnésique ?
qui dans les années 60 a fait venir ce flux migratoire pour reconstruire le pays ?
les trente foireuses !
petits élus encravatés séduits par des architectes urbanistes qui vendent leurs cages à lapins comme des petits gâteaux sur l’étal du boulanger
ou sont-ils ceux qui construisirent ces immondes clapiers, les entend-on ? Vivent-ils dedans ?
ceci n’est pas un discours démagogique, j’ai moi aussi vécu dans la zone
la zone ! ZEP, ZUP t’en veux encore ?
j’ai vu les zones franches s’installer. On y ouvre une succursale pour être exonéré mais on fait travailler les gens d’ailleurs
j’ai connu les flics de proximité qui taillaient une bavette avec les mecs du coin, qui savaient ou se trouvaient les mosquées et n’y jetaient pas de grenade mais un politicard arrogant d’un des quartiers les plus huppés de la capitale les a enlevé : ce n’est pas le rôle d’un policier de jouer au basket avec les jeunes a t-il dit, la répression est plus salutaire ?
j’ai quitté la zone et dans le village ou j’ai habité, un jour on est venu me voir pour signer une pétition contre un maghrébin qui désirait faire construire
le borgne doit se réjouir, que d’eau à son moulin !
le racisme, vous l’avez créé depuis vos forteresses imprenables de pseudo représentants du peuple, avides de pouvoir et immunisés face à la justice tellement imbus de vos personnes et tellement éloignés face aux vrais problèmes du quotidien
mais qui doit-on intégrer ?
 
« c’est l’incendie, le grand incendie »
noir désir
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commentaires

N
Salut ! C Sami le poto d'orel, jai lu , je kif bien ces textes conscients. a+
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B
http://antisarko.re-so.net/<br /> <br /> et pour se faire idée de l'idéologie de la shoah sous-jacente<br /> http://sarko2007.free.fr/<br /> http://www.f-d-e.com/<br /> <br />
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S
Les défendre ou les pendre ? Chacun son idée sur la question, fort heureusement mais le passé n'explique pas toujours le présent. Certaines actions ont seulement pour fondement... le plaisir de "casser" et refouler notre système, ce qui ne peut qu'engendrer haine et mépris. Quid d'Arras où ce jeune a incendié deux commerces pour "faire comme les autres" ? Quid de cet individu qui a agressé ce sexagénaire parce qu'il discutait avec un autre dans la cour de son immeuble de banlieue ? Quelle a alors été la réaction de la population ? une marche silencieuse en mémoire du défunt et une prière pour que cette violence s'arrête. Et non, rien n'a été brulé ou cassé...<br /> <br />
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G
trop douce cette poesie pour un si grand desordre et mal-etre de la banlieue par contre très bon rappel de noir désir
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O
alor ta laisser un message sur narcoz.skyblog pas mal les textes diaphane en favoris balance des belles fotos bonne continuation pent
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voyages immobiles

pétrir les nuées,

ce jus d’humain

écarlate et bleu parfois

aux stries asséchées,

des paradoxes d’histoire

font les aubes béates,

se pencher au miroir tremblotant,

s’y voir et plonger la main

à tâtons y cueillir l’amour

city.jpg

viens,

il traine ici des relents de soufre,

ces nuits d’uniformes

de cagoules et de coups,

palper les vides,

filets d’égoïsme, d’ignorance,

gris et encore cramoisis,

villages bombardés,

vos crachats meurtriers font les différences,

aux arrières cours,

les limousines et costumes veillent,

cravates au fond des banques,

transis mais toujours à l’affut,

retrouver la rue,

le droit de dire, de se préserver…

 

viens,

on va se faire des baisers,

se toucher et frémir,

se plonger en iris,

dire caresses et mots,

faut surmonter comme excrément peut-être,

leur héritage,

leurs protocoles et tabous,

et si les gestes sont mêmes,

les échéances dévoreuses et lénifiantes,

ne laissent en germes

que déserts et murs,

sur la vitre,

méandres de pluie,

ta peau aux confins d’étoffe,

survivance éphémère et fragile,

faire avec l’instant…

thailande.jpg

viens

ne pas se perdre au fond des jungles,

aux chauds effrois du désert,

aux spasmes du fleuve, tourmenté et haletant,

chercher le parasite au tréfonds du poil,

ces sourires édentés,

de sagesse, d’aride et de moussons,

les peaux se touchent, se mêlent,

engluées,

débris de marécages, forêts tatouées au bitume,

filets qui suintent, dépouillés de frémissements,

glaces orphelines et mourantes,

on tend même plus la main

pour dire au secours, pour connaître l’autre,

des bruits de sirène et de moteurs,

si loin de l’ocre cloaque des eaux nourricières,

et ces marbrures vérolées qui veinent l’argile,

sagesse.jpg

viens

traversons ensemble

la courbe de brume et ces vagues d’illusions,

dans leur coupe, le sang du sacrifice

tout comme la bombe dans l’autobus,

l’âme a perdu son âme,

à l’ombre de l’édifice, pèlerins affamés d’ailleurs,

englués de certitudes,

croix, croissant, étoile,

la mitraillette aux portes du temple,

et des voiles de drapeaux et d’armures,

derniers battements de cœur,

mais restent les légiférants,

et nous courbés, boucliers d’égoïsme,

muets et tremblotants,

voila quelquefois des mains qui se serrent,

les bouches fumantes des sillons chuchotent,

aux reflets aveugles des cités,

je suis à genou ?

peut-être avec toi,

juste au nom de l’humain…

auroville.jpg

...

Dans L'armoire

une présence

...un peu de douceur,
dans un monde de brutes...