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diaphane express

15 avril 2006 6 15 /04 /avril /2006 20:51

donne moi ton sein

laisse moi retrouver le geste du tout petit

le touché demi aveugle

l’odeur perlée de ta moiteur

turgescence du cadeau

qui nous fait exister

je tâtonne, je retrouve le frisson

du don et de l’avide

soudain je te bois

chaude et lourde

filet sirupeux et apaisant

jus d’amour et de vie

blancheur de lait

donne moi ton sein

laisse moi retrouver

le geste de l’amoureux

la bouche qui erre

goût de peau de plaisir

rocher de chair en fusion

je touche et je lèche

je suce le désir

soudain je me noie

chaud et lourd

serpentins timides

éclats furtifs 

peaux confondues

blancheur de sperme

donne moi ton sein

laisse moi retrouver le geste du vivant

effleurements cotonneux

le sentir demi aveugle

le tendu et l’attente

relents de froid, corps fendu

démesure blottie

je devine et me cache

soudain je me perds

glacé et voletant

gouttes de lave distillées au lien

aube de brouillard

 blancheur de mort
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commentaires

M
"éclats furtifs... effleurements cotonneux..." ce sont ces deux expressions qui s'impriment spontanément pendant ma lecture : mais un effet  "mat" ? aussi... apparemment incapable de les accorder à la "blancheur de mort". A lire, je n'ai su que ressentir  la blancheur d'un vêtement qui n'est sans doute pas "écru". <br />  
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D
Merci, Daniel, pour ta visite sur mon blog, et ton gentil et très pertinent commentaire...Merci aussi pour la poésie que tu nous fais partager ici...Duncan/JL
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R
très sensuellecette boucle vers l'enfance puisles plaisirs de l'adulte amoureux...
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O
Salut Daniel,merci de ton mot, j'en prends bien note !!J'aime bien ta poésie par contre j'ai pas vraiment compris la fin. Il manque un lien... Qu'entends-tu par "blancheur de mort" ? merciBon week-end à toi !!OLIVIER
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voyages immobiles

pétrir les nuées,

ce jus d’humain

écarlate et bleu parfois

aux stries asséchées,

des paradoxes d’histoire

font les aubes béates,

se pencher au miroir tremblotant,

s’y voir et plonger la main

à tâtons y cueillir l’amour

city.jpg

viens,

il traine ici des relents de soufre,

ces nuits d’uniformes

de cagoules et de coups,

palper les vides,

filets d’égoïsme, d’ignorance,

gris et encore cramoisis,

villages bombardés,

vos crachats meurtriers font les différences,

aux arrières cours,

les limousines et costumes veillent,

cravates au fond des banques,

transis mais toujours à l’affut,

retrouver la rue,

le droit de dire, de se préserver…

 

viens,

on va se faire des baisers,

se toucher et frémir,

se plonger en iris,

dire caresses et mots,

faut surmonter comme excrément peut-être,

leur héritage,

leurs protocoles et tabous,

et si les gestes sont mêmes,

les échéances dévoreuses et lénifiantes,

ne laissent en germes

que déserts et murs,

sur la vitre,

méandres de pluie,

ta peau aux confins d’étoffe,

survivance éphémère et fragile,

faire avec l’instant…

thailande.jpg

viens

ne pas se perdre au fond des jungles,

aux chauds effrois du désert,

aux spasmes du fleuve, tourmenté et haletant,

chercher le parasite au tréfonds du poil,

ces sourires édentés,

de sagesse, d’aride et de moussons,

les peaux se touchent, se mêlent,

engluées,

débris de marécages, forêts tatouées au bitume,

filets qui suintent, dépouillés de frémissements,

glaces orphelines et mourantes,

on tend même plus la main

pour dire au secours, pour connaître l’autre,

des bruits de sirène et de moteurs,

si loin de l’ocre cloaque des eaux nourricières,

et ces marbrures vérolées qui veinent l’argile,

sagesse.jpg

viens

traversons ensemble

la courbe de brume et ces vagues d’illusions,

dans leur coupe, le sang du sacrifice

tout comme la bombe dans l’autobus,

l’âme a perdu son âme,

à l’ombre de l’édifice, pèlerins affamés d’ailleurs,

englués de certitudes,

croix, croissant, étoile,

la mitraillette aux portes du temple,

et des voiles de drapeaux et d’armures,

derniers battements de cœur,

mais restent les légiférants,

et nous courbés, boucliers d’égoïsme,

muets et tremblotants,

voila quelquefois des mains qui se serrent,

les bouches fumantes des sillons chuchotent,

aux reflets aveugles des cités,

je suis à genou ?

peut-être avec toi,

juste au nom de l’humain…

auroville.jpg

...

Dans L'armoire

une présence

...un peu de douceur,
dans un monde de brutes...