Présentation

  • : Diaphane
  • : Ecriture, poésie, politique
  • Contact

au présent

50 ans
et ce petit cadeau

Chercher En Ce Lieu

mouvances

quand l'image appuie le mot
voyages, rêveries, musiques

Archives

diaphane express

10 novembre 2006 5 10 /11 /novembre /2006 21:18

s'il vous plait, écoutez
écoutez vraiment
on devient ce qu'on nous montre au lieu d'être ce que l'on est

changez le monde commence par se changer soi même

dewplayer:http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/15/86/22/keny-arkana.mp3 &

entre les lignes / keny arkana / Entre Ciment et Belles Etoiles

tu vois j'suis là à traîner mes cinquante balais
entre bonjour m'sieur l'directeur et ça va chérie
mes pas sur l'asphalte me ramènent à la rue
celle ou j'ai dormi moi aussi
j'ai pas connu soixante huit
mais j'ai pris les fruits, j'ai voulu croire en un monde meilleur
ça ressemble un peu au terrible message que tu nous laisses
dans ce film qui accompagne ton CD
un autre monde est possible
t'es pas comme les autres
dans le bonus on te voit pas
juste des visages des deux hémisphères
qui constatent et dénoncent la misère
j't'écris keny, tu liras peut-être même jamais
et qu'importe
ta présence me nourrit, me réconforte
au fond de la galère
une survivance de lucidité
cette fraîcheur loin du soumis
et de tous ces égoïsmes
t'es de Marseille ou Lille, qu'importe
au fond du sang les racines argentines
le triste savoir de la lutte
et l'enfance aux murs d'la ZUP
tu vois keny, j'suis là à traîner mes cinquante balais
et c'est toi qui me donne espoir en l'avenir,
celui que vous allez façonner
au socle chancelant
qu'on vous aura légué
merci keny, d'être et d'écrire

écoutez son album « entre ciment et belle étoile »,
il vous apprivoise
le rap c'est pas que du rap
les arrangements servent les mots
un piano, un violon, des murmures d'accordéon
et cet humanisme
de tendre et de révolte

voilà,
garder les yeux ouverts
et dénoncer toujours quand il le faut
j't'embrasse Keny
  



La rage du peuple,
Ok, on a la rage mais c'est pas celle qui fait baver 
Demande à Fabe, la vie claque, comme nos semelles sur les pavés
La rage de voir nos buts entravés, de vivre en travers
La rage gravée depuis bien loin en arrière,
La rage d'avoir grandi trop vite,
Quand des adultes te volent ton enfance
Pah ! Imagine un mur et un bolide
La rage, car impossible est cette paix tant voulue,
La rage de voir autant de CRS armés dans nos rues,
La rage de voir ce putain de monde s'autodétruire
Et que ce soit toujours des innocents au centre des tirs,
La rage, car c'est l'homme qui a créé chaque mur
S'est barricadé de béton aurait-il peur de la nature ?
La rage, car il a oublié qu'il en faisait partie,
Désharmonies profondes mais dans quel monde la Colombe est partie ?
La rage d'être autant balafrée par les piquants des normes,
Et puis la rage, ouais la rage, d'avoir la rage depuis qu'on est môme
Parce qu'on a la rage
On restera debout quoiqu'il arrive
La rage !
D'aller jusqu'au bout et de là où veut bien nous mener la vie
Parce qu'on a la rage
On ne pourra plus se taire ni s'asseoir,
Dorénavant on se tiendra prêts, parce qu'on a la rage, le c?ur et la foi
Parce qu'on a la rage
On restera debout quoiqu'il arrive
La rage !
D'aller jusqu'au bout et de là où veut bien nous mener la vie
Parce qu'on a la rage
Rien ne pourra plus nous arrêter,
Insoumis, sage, marginal, humaniste ou révolté
La rage, parce qu'on choisit rien et qu'on subit tout le temps
Et vu que leurs choix sont bancals et bah tout équilibre fout le camp
La rage car l'irréparable s'entasse depuis un bout de temps
La rage, car qu'est-ce qu'on attend pour se mettre debout et foutre le boucan ?!
La rage, c'est tout ce qu'ils nous laissent, t'façon, tout c'qui nous reste,
La rage, car combien des nôtres finiront par retourner leur veste
La rage de vivre et de vivre l'instant présent
De choisir son futur, libre et sans leur grille d'oppression
La rage, car c'est la merde et que ce monde y adhère
Et parce que tous leurs champs OGM stérilisent la terre ?
La rage pour qu'un jour l'engrenage soit brisé
La rage, car trop lisent " Vérité " sur leur écran télévisé
La rage car ce monde ne nous correspond pas ;
Nous nourrissent de faux rêves pour placer leurs remparts
La rage car ce monde ne nous correspond pas
Où Babylone s'engraisse pendant qu'on crève en bas !
La rage d'y croire et de faire en sorte que ça bouge
La rage d'un Chirac, d'un Sharon, d'un Tony Blair ou d'un Bush
La rage car ce monde voit rouge mais de grisaille s'entoure
Et parce qu'ils n'entendent jamais les cris lorsque le sang coule
La rage, car c'est le pire que nous frôlons
La rage, car l'Occident n'a toujours pas ôté sa tenue de colon
La rage, car le mal tape sans cesse trop
Et que ne sont plus mis au goût du jour tant de grands savoirs ancestraux
La rage, trop de mensonges et de secrets gardés
L'élite de nos états, riche de vérité pouvant changer l'humanité
La rage, car ils ne veulent pas que ça change hein
Préférant garder leurs pouvoirs et nous manipuler comme leurs engins
La rage, parce qu'on croit aux anges
Et qu'on a choisi de marcher avec eux
La rage, parce que mes propos dérangent
Vois aux quatre coins du globe, la rage du peuple en ébullition
La rage, ouais la rage, ou l'essence de la Révolution

le site de keny arkana
Partager cet article
Repost0

commentaires

T
Merci Daniel, c'est très gentil! C'est toujours un plaisir de venir chez toi même si je le reconnais, je ne suis pas très régulière, mais ça on peut y remédier!!!
Répondre
T
Je partage l'avis de Maya, j'ai beaucoup aimé le texte si fort et si vrai! Merci de nous faire découvrir cette jeune fille!
Répondre
D
il y a tellement de jeunes (d'adultes aussi du reste) qui subissent sans la moindre bribe de réflexion que chaque initiative est louable - merci Tigwenne de ta visite et j'espère que tu prends autant de plaisir ici que j'en prend sur ton blog
M
Daniel, comme c'est joliment dit et romantique à souhait :)<br /> Merci
Répondre
M
Merci infiniment Daniel pour cette découverte, pour la richesse de son texte et du tien, qui est égalemnet maginfique. Je partage le même sentiment que toi : émotion mélée d'enthousiasme et d'espoir lorsque la jeunesse exprime haut et fort ses idéaux... Ouf, il en reste encore...<br /> Merci, je t'embrasse
Répondre
D
j'aime bien nos échanges Maya c'est au travers les notes et les mots que l'on joint nos aspirations - bises
J
Certes, certes... Et plus il tarde plus ce sera douloureux.
Répondre

voyages immobiles

pétrir les nuées,

ce jus d’humain

écarlate et bleu parfois

aux stries asséchées,

des paradoxes d’histoire

font les aubes béates,

se pencher au miroir tremblotant,

s’y voir et plonger la main

à tâtons y cueillir l’amour

city.jpg

viens,

il traine ici des relents de soufre,

ces nuits d’uniformes

de cagoules et de coups,

palper les vides,

filets d’égoïsme, d’ignorance,

gris et encore cramoisis,

villages bombardés,

vos crachats meurtriers font les différences,

aux arrières cours,

les limousines et costumes veillent,

cravates au fond des banques,

transis mais toujours à l’affut,

retrouver la rue,

le droit de dire, de se préserver…

 

viens,

on va se faire des baisers,

se toucher et frémir,

se plonger en iris,

dire caresses et mots,

faut surmonter comme excrément peut-être,

leur héritage,

leurs protocoles et tabous,

et si les gestes sont mêmes,

les échéances dévoreuses et lénifiantes,

ne laissent en germes

que déserts et murs,

sur la vitre,

méandres de pluie,

ta peau aux confins d’étoffe,

survivance éphémère et fragile,

faire avec l’instant…

thailande.jpg

viens

ne pas se perdre au fond des jungles,

aux chauds effrois du désert,

aux spasmes du fleuve, tourmenté et haletant,

chercher le parasite au tréfonds du poil,

ces sourires édentés,

de sagesse, d’aride et de moussons,

les peaux se touchent, se mêlent,

engluées,

débris de marécages, forêts tatouées au bitume,

filets qui suintent, dépouillés de frémissements,

glaces orphelines et mourantes,

on tend même plus la main

pour dire au secours, pour connaître l’autre,

des bruits de sirène et de moteurs,

si loin de l’ocre cloaque des eaux nourricières,

et ces marbrures vérolées qui veinent l’argile,

sagesse.jpg

viens

traversons ensemble

la courbe de brume et ces vagues d’illusions,

dans leur coupe, le sang du sacrifice

tout comme la bombe dans l’autobus,

l’âme a perdu son âme,

à l’ombre de l’édifice, pèlerins affamés d’ailleurs,

englués de certitudes,

croix, croissant, étoile,

la mitraillette aux portes du temple,

et des voiles de drapeaux et d’armures,

derniers battements de cœur,

mais restent les légiférants,

et nous courbés, boucliers d’égoïsme,

muets et tremblotants,

voila quelquefois des mains qui se serrent,

les bouches fumantes des sillons chuchotent,

aux reflets aveugles des cités,

je suis à genou ?

peut-être avec toi,

juste au nom de l’humain…

auroville.jpg

...

Dans L'armoire

une présence

...un peu de douceur,
dans un monde de brutes...