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diaphane express

23 janvier 2007 2 23 /01 /janvier /2007 21:22
dehors, pas de foule, de queue anonyme, émue et souffrante
non juste des limousines noires qui jettent quelques minutes, un homme, un femme, tous partis politique confondus, masques hypocrites d’émotions contenues bien tournés vers l’angle caméra, l’hommage à l’homme ne dure que trois jours et cette première journée n’est pas ouverte à ceux du peuple qui pleurent une personnalité unique, exemple sur bien des engagements, non, viennent aujourd’hui ceux du pouvoir, ceux qu’il a toujours voulu sensibiliser et qu’il a du combattre
au milieu de la pièce, un cercueil, une chaise, ils ont osé y poser la légion d’honneur qu’il a toujours refusé, blasphème, ils sont ministres sans mémoire, enflés de déréalité, combien de respect et d’action aux dépourvus dans votre ville monsieur, vous  préférez payer, pas de pauvres dans mes rues,
le corps du désormais immobile, c’est celui d’un humaniste, d’un prêtre, d’un révolté juste, exhorté d’amour, et c’est aussi nous, au renvoi du miroir ou son reflet s’est tu,
et là, les encravatés sourds depuis plus de cinquante ans qui se singent, tellement rien et ignares du message offert, pitoyables de paraître sans même une éthique d’eux même
et puis le silence de l’église, il était abbé, mutisme aux relents d’inquisition, on torture plus mais on condamne toujours, monsieur le pape, vous ne dites rien de cet homme de foi et de son œuvre, oui c’est vrai, j’oubliais, il disait le mariage des prêtres, le port du préservatif et l’ordination des femmes, il a même connu la chair, c’est vrai que pendant qu’il cachait des juifs, vous donniez vos idéaux au service du nazisme, c’est vrai que lorsqu’il couchait dehors vous retrouviez vos draps de soie, engoncé dans votre mutisme vous souillez l’idée même de ce que vous revendiquez
il y aura foule demain, après demain, celle du cœur et du vivre et après il y aura silence, mais hélas, tous autant que vous êtes, il y aura de par nos actes et les vôtres toujours ce qu’il a refusé, l’exploitation de l’homme par l’homme, cette béance d’amour, avide, asséchée
sur sa tombe juste ces mots : il a essayé d’aimer
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11 janvier 2007 4 11 /01 /janvier /2007 23:40

soudain c’est l’être qui se meut, balancements, picotements,  frissons et le rire, ce recul, cette analyse, le voyage commence, qu’elles en seront les frontières, souffles courts, halètement, allaitement aussi, l’air comme le lait nourricier et ce va et vient, la chaise qui craque, qui grince comme les dents qui restent, et ces volutes d’horizon dissipées, des bribes de mélopées au fond de la boite derrière les yeux, ceux là même qui pétillent de l’instant, du furtif jouisseur, ceux là qui s’enfoncent, volontaires et sereins, lucides et placides sans Muzo, putain ça caille, oh oui un pavé sauce roquefort, non si loin des illusions du derme, juste au centre de l’orifice, qui donne encore des aubes aux tentures mordorées, qui lèche encore, qui suce ? crevée la larve rampante, muette la douleur derrière le chariot, gouttes froides de solitude bien pensantes à vos miroirs de sang, alors la fuite comme argument, l’ultime beuglement de l’humain, têtes baissées sur nos jouissances sèches, attends le pourpre viens pas tout de suite, fait froid ici, et puis tellement de discours à en vomir à laisser sur les murs nos restants de filets de vie, balancements, encore, frissons d’enfoncements forcés jusqu’à l’asphyxie jusqu’à ferme ta gueule, j’ai vu quelqu’un ? cherche les ponts, les langages, la fibre, celle du tambour, de la peau, frappée, caressée, le souffle, toujours, avant l’être de s’éteindre,…

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30 décembre 2006 6 30 /12 /décembre /2006 15:15

il me regarde, me dit doucement :
- ouvre la porte
timide, curieux et anxieux, je m’approche et tend la main
un léger craquement ou est-ce le fruit de mes interrogations ?
- allez, avances, vas vers le devenir, le tien, celui de ton espèce, tu as créé le temps, une échelle à ton évolution, regardes-le s’écouler et te renvoyer à ta propre image
oui curieux, j’avais un peu peur car n’est-ce pas elle, cette angoisse éternelle qui nous terrasse et sur laquelle certains en font leurs profits ?
au début, je n’ai rien vu,  puis doucement, j’ai observé la mouvance sournoise et tellement multiformes qui s’opérait, changeait les cœurs et les âmes, et j’en étais complice obligé
- alors, tu dis quoi, tu vois quoi ?
sous l’immobilité de l’arbre battu de vents, l’étiage automnale du fleuve, le jaillissement d’embruns aux murailles des villes, la brume et le refus se sont dissipés
et la porte grande ouverte, j’ai entrevu,

murs de solitude avec écran plasma, corporatismes exacerbés, tu fumes, t’es juif, t’es musulman, arabe, noir, immigré, l’œil numérique veille à ta sécurité et le pouvoir veut ton intérêt, signes là
il y avait aussi des cris et corps défendants, des bouches qui se touchent et des moiteurs sensuelles, des étendards épars aux couleurs de l’espoir et comme toujours le vacarme des canons, il y avait encore l’aridité des terres et la vengeance des flux, la pensée tentacule et  les saisons rebelles, et des artères gonflées de billets comme dérisoire recours à ceux qui prétendent maintenir la planète
- allez avances !
- attends, laisses-moi observer
j’avais envie d’espoir, de cris de bébés, de traités de paix,
de l’alcôve moite aux assemblées demi vide de ceux qui traitent le monde,
allez donnez-moi des raisons d’espoir au delà du narcissisme ambiant
vous pendez les dictateurs sans regard au miroir de vos horreurs,
vous jouez sur le derme de cette boule folle,… bleue ?
vos pions sont des humains et vos cibles la misère,
enlèves le drap, fous-toi à poil
secoues-toi comme le chien après la pluie
désenglues-toi, redeviens embryon
ces premiers yeux, source, transparents et purs
après le blanc aseptisé, le rouge du cloaque
et le tremblement qui devient virtuel
j’en suis
au sable soulevé d’un vent sec et propriétaire
des ombres décharnées, des cylindres d’acier
plus loin d’autres chars et d’autres armes
oui, caresses-moi, l’érectile de l’instant fait oublier l’obligé
et encore, faut-il faire croire
- alors, tu fais quoi ?
- attends, laisses-moi comprendre
appuyé sur l’encadrement de porte,
des bruits sourds me parviennent
les chuchotements du tendre quand le cœur se plait à se laisser aller, salive animale et frissons égoïstes, vaisselles, bureau et sourires entretenus, et le fond des nuits, drap tiède et repliement, elle est ou ta bouche ? et le grondement du fleuve, lambeaux d’histoire charriés au courant, échoués sur d’improbables rives qui seront juges et coupables
au fond des nuits, les astres, allez, Orion sera ma belle
- bon, tu entres, je dois fermer la porte
- oui, j’y vais
ce n’est pas moi qui ai fait le pas, c’est le temps et son impertinence, petite molécule de moi au tissu de l’humain, tourbillons d’infinis, j’ai passé la porte mais nous n’avons pas le choix, j’ai pensé c’est une chance au regard des absents qui voulaient poursuivre, je crois, je pense, j’espère,
et j’ai tendu la main, à tâtons et pour étreindre…

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24 décembre 2006 7 24 /12 /décembre /2006 15:00

si je l’ai encore là
le souvenir des ampoules aux reflets des fenêtres
cette brume grisâtre et ces grandes silhouettes de bois toutes engluées de givre
papa faisait revenir ces éternelles St Jacques alors que maman hachait le persil,
mon frère, ma sœur et moi, fébriles et bien trop sages
le froid de l’église, ces voix unies aux affres des hivers et assis, debout sur ce banc, l’attente des cadeaux au retour
oui je le garderai toujours
le souvenir, la fête de l’école, les miens désormais
petits d’homme tout nimbés d’innocence
et leurs regards attendris tellement las et porteurs
papy elles sont bonnes tes St Jacques
ils sont passés ces Noël, clignotements de toutes les couleurs
lumière, pas lumière
le temps, l’espace séparent toujours ceux qui s’aiment
ce fragile et éphémère bonheur du vivre famille
oui je préserverai à jamais
le souvenir d’avant
d’avant votre départ
d’avant ce vide qui fait les fêtes amputées désormais
bien sur on meurt ailleurs et dans d’autres conditions
bien sur, bien sur…
j’aimerai toujours les St Jacques
et je crève cette putain de toile
comme pour vous effleurer dans l’au delà
d’un doux baiser et d’un je t’aime
bon je les vois qui me regardent, les deux miens
en attendant de me faire un jour,
papy à mon tour…

-----------


allez c'est un jour magique pour les enfants, voici quelques propos rapportés par ma fille qui travaille en petite et moyenne section :
- pourquoi le père Noël en dessous de sa barbe blanche, elle est noire ?
- le père Noël il a du faire un régime, l'année dernière il était plus gros
- t'as de la chance le père Noël c'est ton mari
- est-ce que c'est le vrai père Noël qui engage les autres qu'on voit partout ?


bonnes fêtes à tous !

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14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 13:59
c’était toujours pareil
on déposait nos cartables et on enlevait notre manteau
toujours elle disait
- allez dépêchez-vous et asseyez-vous
elle savait si on allait écouter
avec son sourire et ses cheveux bouclés
j’suis sur que peut-être elle préférait être avec nous
comme une douceur pudique
attentive et patiente
elle va encore me dire
- arrête de gratter ton genou, comment tu veux que ça guérisse !
sous la table, avec la lame dévissée du taille crayon
y’a personne qui le sait
j’écris quelque chose
bon j’ai onze soixante quinze de moyenne
c’est pour ça qu’elle me lâche pas
je vais vous dire, tant qu’elle sait pas...
elle m’a bougé de place
loin de la vitre
sans le savoir elle m’a privé de le voir
c’est mon secret, il s’appelle Gabriel
tu verrais sa tête
son front ouvert et ses longs cheveux blancs
on dirait une sorte de druide
de vieux fou mais devenu sage
j’ai pas à souligner les mots avec ma règle
à faire des calculs qui servent à rien
avec lui, je me tais, je l’écoute
tu verrais tout ce qu’il a vu
d’ailleurs tu peux même pas imaginer
du pôle nord à l’amazonie
du cap horn à surabaya
ouai c’est des voyages
et tu sais, il en a vécu des aventures
ça se voit à sa peau pis ses cicatrices
- eh oh, reviens avec nous, tu es en cours de français en ce moment
- excusez-moi madame
Gabriel, il parle lentement
si son souffle peine, ses yeux pétillent
moi je l’aime bien
au début il voulait même pas me parler
un jour, il faisait trop soleil
je lui ai amené un chapeau de paille et il l’a mis
voilà à force de tourner la mine en appuyant à fond
c’est la tâche, j’vais encore me faire appréhender
quand elle crie ou t’envoie au tableau
elle a beau être cool je sais qu’elle pourrait être méchante
on la sent fatiguée comme lasse
j’ai toujours peur qu’elle me suive quand je vais voir Gabriel
en plus il va pas bien et j’ai que des fruits à lui donner
un jour, j’ai pas pu me retenir
- mais tu dors ou Gabriel ?
- t’inquiète petit, le sommeil est une source, tu vas boire là ou elle coule
c’est vrai, j’comprenais pas toujours ce qu’il disait mais grâce à lui j’ai connu les inuits, les jivaros, les dogons, et même les nullités de notre peuple,
j’vais vous dire, j’ai pas la pêche, ça craint pour moi
c’est la fin du trimestre, le bulletin va tomber
je sais qu’elle m’aime bien
elle a vu, peut-être même qu’elle est la seule
à mon cœur être attentive
mais pas les obligations pourtant si nécessaires
j’avais deux oranges pour lui
je voyais bien qu’il était mal
j’ai pas compris quand une passante s’est arrêtée, qu’elle a appelé
il m’a pris la main
- fais pas le con gaby, te barres pas, t’as encore plein de trucs à me dire, attends, j’ai besoin de toi, tu m’as pas dit un secret de tout ton vivre !
je voyais ses mèches teintées grises se poser à mon épaule, il s’est penché
vous pouvez pas savoir comme j’avais peur
mes paupières, elles étaient lourdes
la passante accroupie nous regardait, attendrie
et déjà au murmure de la ville, le cri des ambulances
- petit… Gabriel c’est le nom d’un ange… et mon secret le voici, je n’ai jamais voyagé, je n’ai fait que lire…..
je sais plus après parce que j’ai pleuré
j’ai vu des gens courir, et j’ai fermé les yeux
les siens sont éteints désormais
pourquoi elle était là quand j’me suis réveillé
elle sortait d’une réunion
et ma vue soudain sur ce regard tendre
comme un autre éveil
- merci madame, vous le direz pas à mes parents…
au creux de son épaule j’ai senti la chaleur du monde
et j’ai compris aussi
la connaissance et la nécessité de transmettre…
sous la table, j'vous le dis en douce
il me manque plus que le "e" et le "l"
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3 décembre 2006 7 03 /12 /décembre /2006 09:15

ils sont tout de silence
avec comme seul langage
ces geste figés ou si lents
qu'ils en bafouent le temps
ils sont notre miroir
le tréfonds de nos angoisses
nos rêves éclaboussés
le constat de nos démesures
ils envoûtent et dérangent
ils sont la peau de l'art
anonyme et sans copyright

est-ce le poids de la terre
qui me fait conscience ?
ou ne suis-je que particule
molécule soumise au tout ?


princesse échouée
limons et sable du fleuve
paillettes d'histoire
la glaise des temples respire encore
le vois-tu ?

ferme tes yeux
écoute la sagesse muette
et flamboyante
du craquement de l'écorce
du souffle susurré
de la feuille qui danse


petite fée
tombée sur l'asphalte
couleur d'humeur
couleur de coeur
que fais-tu donc dans cette horreur ?
tu m'as tendu la carte
et je l'ai embrassé
comme pour recevoir, avide
un peu de ta grâce

Lucifer
on t'a dit traître
toi le bel enfant
ne perd pas ton temps
à nous singer
nous le faisons très bien nous même
et ton oeuvre t'occupe tellement


plonge doucement
ta main
dans l'onde froide
attends la caresse
océan amniotique
pendule de ressac
ta main
la caresse

je te savais
aux brumes laiteuse des aubes
déesse debout
de boue
au delà des clairières
beauté de fange
et moi
éphémère palpitant


oui tu nous rattraperas
madame la mort
tu le sais
alors prend ton temps
laisse-nous encore
le cri de l'enfant
le doux des enlacements
l'utopie de nos âmes


photos : la Rambla / Barcelona / un après-midi d'octobre

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18 novembre 2006 6 18 /11 /novembre /2006 22:53

il est des espaces virtuels autres quelquefois
de ceux du conformisme
venez,
là c’est le retour au sensuel oublié
un supplément d’âme comme elle l’écrit
Aude à l’autre bout de l’océan
nous emmène aux rives du frisson, de l’interdit,
du tendre et de la volupté
avec Aude, c’est le vous
je l’imagine confidente intime
d’un roi de lune
et puis Aude à écrit ce texte
et j’ai eu envie de lui répondre

Que reste-t-il des déserts humides, des océans arides, des diamants perfides ?
Que reste-t-il des regards lourds de sensualité, des corps de luxure surexcités, des orgasmes prétendus partagés ?
Que reste-t-il dans l'ablation des illusions, dans l'éviction des conventions, à la conjonction de la purification ?
Que reste-t-il aux jouets innocents du courant, aux esclaves de l'Amour déflagrants, aux bannis de possession connivents ?
Que reste-t-il après l'anti-redéposition des rancoeurs, après la sublimation de l'essence des fleurs, après l'éblouissement extravagant du coeur ?
Il ne reste rien, à peine le clapotis lointain de la réminiscence du duo céleste des Soupirants transis.

 

il reste ce que nous sommes nous mêmes,
même pas marionnettes car qui tiendrait les fils,
des corps nihilistes terrassés de peur et imbus d'eux même pour mieux pallier au manque,
il reste des diamants blancs qui glissent sur l'émail au lieu d'être bu, ces dermes érectiles tendus comme des tambours,
il reste l'illusion de barrières abattues si loin des frissons pudiques, avant signe d'extase
même qui reste encore m'aime peut-être ?
des rêves évanouis, latents, chevauchées molles et pitoyables parfois
le soupirant s’est tu, les râles dissipés ont filé depuis,
l'ablation des illusions...
reste le soupir mais c'est déjà trop tard
oui, transis

allez rencontrer Aude, le plaisir est essence pourquoi le cacher ?

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27 octobre 2006 5 27 /10 /octobre /2006 13:47

je suis diaphane et aujourd'hui j'ai un an
un an de mots, d'images, de musiques
un an de rencontres, de partages et de découvertes
et c'est à tous ces horizons, ces univers entrevus que je veux rendre hommage, la toile est immense et offre tellement d'éclats
ici, vous le savez vous qui venaient parfois déposer une fleur en verbe, c'est un espace de révolte, d'humanisme, de poésie et de notes d'amour
il y a
l'histoire celle de nos déchirements d'humains, de nos pseudo appartenances, nous sommes tous frères de Terre, il y a cette misère sournoise et grandissante, cette aspiration essentielle à un vivre meilleur au delà des horreurs 
dans les yeux de
l'enfant l'incompréhension, le refus, dans celui de l'adulte comme un besoin de lutte et de décryptage
addict au blog ? non, juste un moyen de l'expression que depuis si longtemps on étouffe au
travail mais aussi dans la rue, ne sommes-nous devenus que de la ressource humaine, à produire et à voter
alors au crépuscule on baisse les paupières, son propre
temps défile et puis ces chuchotements, on se dit qu'il est l'heure peut-être de faire son bagage à moins qu'on ne préfère celui de l'évasion là tout au fond de l'âme
je suis diaphane et aujourd'hui j'ai un an
je veux juste vous dire merci, les présents sont si rares et ma bougie d'anniversaire ne brille qu'au travers vous

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21 septembre 2006 4 21 /09 /septembre /2006 09:28

dans l’indifférence générale se déroule aujourd’hui la 25 ème journée internationale de la Paix,
le vol anonyme et étouffé d’une humanité meilleure au dessus des brasiers de violence et de morts
alors, juste pour y croire encore et toujours, quelques phrases de celui qui puisa sa sagesse dans toutes les religions et philosophies, le Mahatma Gandhi

Que nous devions obéir à toutes les lois, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, est une invention récente.

L'amour est la force la plus puissante que possède le monde, et pourtant elle est la plus humble qui se puisse imaginer.

La loi de l'amour se montre plus efficace que ne l'a jamais été la loi de la destruction.

Je cherche à émousser complètement l'épée du tyran, non pas en la heurtant avec un acier mieux effilé, mais en trompant son attente de me voir lui offrir une résistance physique. Il trouvera chez moi une résistance de l'âme qui échappera à son étreinte. Cette résistance d'abord l'aveuglera et ensuite l'obligera à s'incliner. Et le fait de s'incliner n'humiliera pas l'agresseur, mais l'élèvera.

Puisque j'ai rejeté l'épée, il n'est plus rien d'autre que la coupe de l'amour que je puisse offrir à ceux qui se dressent contre moi.
En réalité, il existe autant de religions que d'individus.

Celui qui est parvenu au cœur même de sa propre religion est aussi parvenu au cœur des autres religions.

Là où il y a la peur, il n'y a pas de religion.

Les religions sont comme des routes différentes convergeant vers un même point. Qu'importe que nous empruntions des voies différentes, pourvu que nous arrivions au même but.

A l'instant où l'esclave décide qu'il ne sera plus esclave, ses chaînes tombent.

Je n'aime pas le mot tolérance, mais je n'en trouve pas de meilleur.

Si chacun ne conservait que ce dont il a besoin, nul ne manquerait de rien, et chacun se contenterait de ce qu'il a.

Les systèmes économiques qui négligent les facteurs moraux et sentimentaux sont comme des statues de cire : ils ont l'air d'être vivants et pourtant il leur manque la vie de l'être en chair et en os.

La démocratie devrait assurer au plus faible les mêmes opportunités qu'au plus fort.

 

 

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18 septembre 2006 1 18 /09 /septembre /2006 10:44

- dis papy, comment tu fais pour avoir un si beau jardin ?

- ah petit, la nature tu sais, c’est la plus sage, elle se suffit à elle même, regarde les feuilles mortes que je ramasse ou les épluchures de légumes de mamy et bien elles pourrissent et se décomposent, j’en fais un compost et après je le mélange à la terre pour la nourrir et l’alléger
- mais alors tu mets pas d’engrais comme les autres ?
- et non ! t’as déjà vu les paysans quand ils épandent dans leurs champs le fumier des bêtes, et bien c’est juste de la paille et le caca des vaches et le jus qu’on appelle lisier on le met aussi, il n’y a pas meilleur engrais et c’est naturel, ça redonne à la terre tous les éléments nécessaires pour bien faire pousser les plantes
- et là, tu fais quoi papy, tu vas te piquer avec les orties, ça fait mal !
- regarde, petit quand tu la prends par en dessous et que tu remontes et bien elle pique pas l’ortie, faut juste la connaître, tu sais je n’ai rien inventé, tout ce que je sais on me l’a transmis, on appelle ça la sagesse populaire, la tradition
- et tu vas faire quoi avec l’ortie, pourquoi tu la coupes et t’enlèves les feuilles?

- je vais te le dire mon enfant pour que tu le saches et le transmettes à ton tour et pour t’avoir expliqué ce que je vais faire, je risque 75 000 € d’amende et 2 ans de prison – tu vois je mets 1 kg de feuille dans 10 litres d’eau de pluie et je laisse le mélange pendant 8 jours environ, cela devient du purin, ensuite je récolte le liquide, tu sais ça pue, et je le mélange dans l’eau  que je projette sur les feuilles de mes légumes pour tuer les pucerons et les maladies ou alors j’en mets plus et j’arrose la terre et ça fait de l’engrais, tu comprends ?
- dis papy, tu vas pas aller en prison pour m’avoir dis ça ?
- si petit, je risque d’y aller, un décret en date du 1er juillet interdit de transmettre toutes connaissances, enseignement ou livre sur le recyclage de produits naturels non homologués, tu vois on modifie les gènes des plantes dans des laboratoires sans en prévoir les réactions et les conséquences, on donne à manger de la viande en poudre à des herbivores, on souille la terre de produits artificiels mais on a plus le droit de faire les choses naturellement – tiens rappelle toi cette phrase d’un grand chimiste qui s’appelait Lavoisier : «  rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », c’est ça la nature
- si ils viennent papy, je te défendrais !
- tiens mon enfant, prends un oignon et trois pommes de terre avec le reste des orties on va se faire une bonne soupe tant qu’on peut encore…

pour en savoir plus :
le décretla pétitionla réaction du spécialiste

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voyages immobiles

pétrir les nuées,

ce jus d’humain

écarlate et bleu parfois

aux stries asséchées,

des paradoxes d’histoire

font les aubes béates,

se pencher au miroir tremblotant,

s’y voir et plonger la main

à tâtons y cueillir l’amour

city.jpg

viens,

il traine ici des relents de soufre,

ces nuits d’uniformes

de cagoules et de coups,

palper les vides,

filets d’égoïsme, d’ignorance,

gris et encore cramoisis,

villages bombardés,

vos crachats meurtriers font les différences,

aux arrières cours,

les limousines et costumes veillent,

cravates au fond des banques,

transis mais toujours à l’affut,

retrouver la rue,

le droit de dire, de se préserver…

 

viens,

on va se faire des baisers,

se toucher et frémir,

se plonger en iris,

dire caresses et mots,

faut surmonter comme excrément peut-être,

leur héritage,

leurs protocoles et tabous,

et si les gestes sont mêmes,

les échéances dévoreuses et lénifiantes,

ne laissent en germes

que déserts et murs,

sur la vitre,

méandres de pluie,

ta peau aux confins d’étoffe,

survivance éphémère et fragile,

faire avec l’instant…

thailande.jpg

viens

ne pas se perdre au fond des jungles,

aux chauds effrois du désert,

aux spasmes du fleuve, tourmenté et haletant,

chercher le parasite au tréfonds du poil,

ces sourires édentés,

de sagesse, d’aride et de moussons,

les peaux se touchent, se mêlent,

engluées,

débris de marécages, forêts tatouées au bitume,

filets qui suintent, dépouillés de frémissements,

glaces orphelines et mourantes,

on tend même plus la main

pour dire au secours, pour connaître l’autre,

des bruits de sirène et de moteurs,

si loin de l’ocre cloaque des eaux nourricières,

et ces marbrures vérolées qui veinent l’argile,

sagesse.jpg

viens

traversons ensemble

la courbe de brume et ces vagues d’illusions,

dans leur coupe, le sang du sacrifice

tout comme la bombe dans l’autobus,

l’âme a perdu son âme,

à l’ombre de l’édifice, pèlerins affamés d’ailleurs,

englués de certitudes,

croix, croissant, étoile,

la mitraillette aux portes du temple,

et des voiles de drapeaux et d’armures,

derniers battements de cœur,

mais restent les légiférants,

et nous courbés, boucliers d’égoïsme,

muets et tremblotants,

voila quelquefois des mains qui se serrent,

les bouches fumantes des sillons chuchotent,

aux reflets aveugles des cités,

je suis à genou ?

peut-être avec toi,

juste au nom de l’humain…

auroville.jpg

...

Dans L'armoire

une présence

...un peu de douceur,
dans un monde de brutes...